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Jean-Marc Borello (groupe SOS) : Emmanuel Macron veut "mettre le capitalisme au service de l'intérêt général"

Jean-Marc Borello, président du directoire du groupe SOS et soutien d'Emmanuel Macron, était l'invité de Jean Leymarie, mardi, pour évoquer le programme économique d'Emmanuel Macron.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Jean-Marc Borello, président du directoire du groupe SOS et soutien d'Emmanuel Macron, le 9 mai 2017. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Mettre le capitalisme au service de l'intérêt général". C'est par ces mots que Jean-Marc Borello a résumé, mardi soir sur franceinfo, la politique économique que souhaite mener Emmanuel Macron. Ce chef d'entreprise est une figure de l’économie sociale et solidaire, à la tête du Groupe SOS qu’il a créé en 1984 et qui est devenu leader européen du secteur. Avec 15 000 salariés, le Groupe SOS gère des hôpitaux, des crèches, des maisons de retraite ou encore des entreprises d’insertion. Jean-Marc Borello est un proche d'Emmanuel Macron et le soutient depuis longtemps.

franceinfo : Quelle politique économique Emmanuel Macron va-t-il mener ?

Jean-Marc Borello : Le sujet de la politique économique et de l'économie en général est de savoir au service de quoi on la met. Je fais partie de ceux qui pensent que l'entreprise doit être au service de l'individu et que la finance doit être au service de l'entreprise. Nous vivons depuis 20 ans dans un cycle qui est l'inverse de celui que je viens de décrire. Évidemment qu'il faut une économie brillante, des résultats, de l'équité et de la solidarité. La possibilité que l'économie soit au service de l'intérêt général est la prochaine démonstration du gouvernement du président Emmanuel Macron.

Êtes-vous d'accord avec tout son programme ?

Je suis d'accord avec sa volonté de mettre le capitalisme au service de l'intérêt général. Je suis convaincu par la nécessité absolue de retrouver une véritable compétitivité au niveau international, de s'ouvrir sur le monde, d'aller vers des convergences au niveau européen pour éviter le dumping social, environnemental ou fiscal. Je suis convaincu qu'il faut réduire les fractures en limitant les différences entre les Français, en passant de 37 régime de retraite, dont 36 sont spéciaux, à un système qui permettra à tous les Français de récupérer à l'euro près ce qu'ils auront investi.

Que pensez-vous de la priorité donnée à l'accord d'entreprise pour fixer les règles ?

J'ai la faiblesse de penser que l'entreprise n'est pas simplement un lieu dans lequel des salariés sont exploités par des capitalistes aux corps spongieux gorgés du sang des travailleurs. Je pense que c'est un lieu où l'on acquiert sa dignité, où l'on fait des rencontres. Evidemment, il faut équilibrer les rapports entre les employeurs et les employés, en fonction de la taille de l'entreprise. Tout cela est prévu dans le projet d'Emmanuel Macron, c’est-à-dire que dans un certain nombre de cas ce seront les accords de branche qui prévaudront, et puis dans un certain nombre d'entreprises on réussira à faire des accords intelligents. Une PME du bâtiment n'est pas une multinationale du service, et une start-up ne fonctionne pas sur les mêmes principes qu'une grande entreprise commerciale.

Ne craignez-vous pas des déséquilibres qui nuiraient aux salariés ?

Je ne crains pas les déséquilibres parce que tout repose sur la négociation avec les représentants des salariés. À partir du moment où les syndicats, les représentants des salariés sont consultés, leur avis est obligatoire pour parvenir à un équilibre entre les uns et les autres. C'est exactement ce qui est recherché par Emmanuel Macron, à la fois l'agilité et la sécurité.

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