Certains mots remonteraient au paléolithique. Le site Rue89met en avant cette découverte. Pascal Riché raconte qu'à l'université deReading, en Angleterre, une équipe de chercheurs a identifié vingt-trois mots"ultra-conservés", des mots de la vie quotidienne :"homme", "vieux", "mère", ou encore"noir"... Ces mots, les chercheurs les retrouvent ensuite sous uneforme proche dans les sept grandes familles de langue en Europe et en Asie :les familles indo-européenne, ouralienne, altaïque, eskimo-aléoute,dravidienne, tchouktche-kamtchadale et kartvelienne.Pour désigner "la main", Rue89 propose unedéclinaison en langue altaïque (le Japon, la Corée...), en tchouktche-kamtchadale(le nord-est de la Sibérie), en eskimo-aléoute (le pôle nord) et enfin dans lafamille indo-éuropéenne. Le site donne aussi l'exemple du mot "tu",avec ses versions altaïque, dravidienne (le sud de l'Inde), indo-européenne(nous) et ouralienne. Les ressemblances sont frappantes.Hasard ou ancêtre commun ?Le Washington Postvient de révéler cette étude qui pourrait changer notre regard sur les langues.Les linguistes pensent généralement qu'un mot ne peut pas survivre plus de 8.000ou 9.000 ans. Cette théorie est donc remise en cause. Mais elle ne convainc pastous les experts, loin de là. Sur Rue89, Pascal Riché cite un spécialiste deslangues, Robert Lane Green, qui a de gros doutes : "Les auteurs del'étude, dit-il, ont trouvé vingt-trois mots communs à au moins quatre des septlangues de la famille eurasiatique". Mais selon Robert Lane Green,"une analyse statistique pourrait calculer la probabilité que cela soit dûau hasard ". Le hasard ou bien un ancêtre commun ? Deux visionss'affrontent. L'étude de l'université de Reading provoque un débat... enplusieurs langues.