"Love & Death" : "Big Little Lies" version texane

Une petite ville du Texas dans les années 70. Des membres fervents chantent à l’église méthodiste. Mais derrière le vernis, des couples qui s’ennuient. C’est au cœur de cette Amérique 'idéale' que va se dérouler un meurtre effroyable.

La série Love & Death rappelle dans ses contours et dans son esthétique léchée Big Little Lies, la série avec Nicole Kidman et Reese Witherspoon. Rappelez-vous : ça se déroulait au bord de l’océan Pacifique, dans une ville remplie de milliardaires, avec également un meurtre inexpliqué au centre. Derrière les parents d’élève apparemment idéaux, couvaient des couples dont la vie était faite de mensonges et mesquineries.

Et bien dans Love & Death, le principe est repris. Seulement, nous ne sommes plus à notre époque, mais dans une reconstitution des années 70, avec les mères qui se détendent en allant danser le disco sur La fièvre du samedi soir, et des maisons aux papiers peints beige.

Candy est mariée à Pat, un ingénieur qui ne la regarde plus, obnubilé par les comédies diffusées à la télévision. Elle est la femme au foyer parfaite. Et elle s’ennuie. C’est au hasard d’un match de volley-ball qu’elle tombe sous le charme d'Allan, vendeur dans une compagnie, dont la femme est on ne peut plus stressée, en particulier d’avoir un second enfant. Dans cette ville où la pasteur doit démissionner en raison de son prochain divorce, les deux personnages décident d’engager une liaison de façon rationnelle. Mais bien sûr les sentiments apparaissent. Et cela fera des dégâts.

C’est la deuxième fois en un an qu’une série adapte le véritable fait divers de Candy Montgomery qui le 13 juin 1980, a asséné 41 coups de hache sur la femme de son amant. Après Candy sur Disney +, cette série bénéficie de l’excellente Elizabeth Olsen, qui pour une fois retire ses habits de sorcière rouge de Marvel. Surtout elle bénéficie de l’écriture de David Edward Kelley, aussi auteur de Big Little Lies, avec pour points communs une esthétique soignée et l’ironie, qui pointe à chaque moment.

Il y a des longueurs, aucune raison pour que cela s'étire sur sept épisodes, mais l’empathie nous gagne, pour ces personnages piégés dans leur vie. Love & Death, à découvrir sur la plateforme My Canal de Canal+.