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"Infiniti", une marque discrète qui aspire à être mieux connue

"Infiniti" est une marque infiniment discrète mais qui aspire à être mieux connue. Aujourd'hui, Denis Astagneau vous présente la nouveauté de la marque, qui sort en décembre : la Q30.
Article rédigé par Denis Astagneau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Le modèle Q30 d'Infiniti au Frankfurt Motor Show à Francfort © Kai Pfaffenbach / RF)

Infiniti , c’est surtout une inscription, un nom, sur les voitures de Formule 1 motorisées par Renault. Donc pour aficionados. En réalité, Infiniti , c’est la marque de luxe de Nissan, le partenaire japonais de Renault. Et ses modèles Q70 et Q50 sont encore moins connus que les Lexus, le top de Toyota. Bref, Infiniti rimait avec indéfini.

Aujourd’hui, Infiniti se conjugue au futur avec la Q30 qui sort en décembre. Grâce aux accords passés entre l’Alliance et Mercedes Benz, cette Q30 bénéficie d’un châssis made in Germany, celui de la classe A. Mais elle est un peu plus haute et plus longue : 4,40 mètres, ce qui ne facilite pas les créneaux en ville. En revanche, cela donne de l’espace aux passagers arrière. Deux passagers, car la place du milieu est pratiquement réservée aux enfants pas trop grands, à cause d’un tunnel de transmission, à l’allemande. Le coffre, lui, n’en a pas profité : 370 litres, c’est moyen.

Mais la Q30, c’est d’abord une gueule. Une carrosserie aux formes très travaillées, tourmentées, diront certains. La Q30 est à Infiniti ce que le Juke est à Nissan. Oui, mais dans le segment des prémiums, qui ne brille pas par son audace, une voiture fashion victim n’est-elle pas plutôt un handicap ? Non, répond Eric Rigaux, le directeur produit Europe d’Infiniti , il faut bien se démarquer de Mercedes : "C'est une voiture qui n'est ni une berline, ni un coupé, ni un crossover, mais un peu tout cela à la fois. C'est vraiment une proposition nouvelle pour les clients de ce segment ." Quelle différence alors avec Mercedes ? "Effectivement, les composants techniques, la plateforme, les moteurs, sont issus de ce partenariat qu'on a avec Mercedes, mais tout ce qui a un point de contact avec le client – le style extérieur, la tenue de route, le toucher de frein – a été complètement travaillé par Infiniti. On a quelque chose qui est beaucoup plus émotionnel que les véhicules concurrents ."

 

Mais est-ce que les clients de ce segment premium ont envie de sortir du commun ? Quand on regarde les compactes du haut de gamme allemand, cela n’en donne pas l’impression. Pour compenser, l’intérieur est plus classique. Du cuir jusque sur le tableau de bord côté passager. De l’alu, des cadrans ronds, même les commodes sont similaires à Mercedes. Rassurant. L’habitacle est silencieux, la suspension confortable mais pas molle. Les moteurs aussi sont allemands, y compris la boite de vitesse auto à 8 rapports, très agréable en conduite coulée. Un seul moteur de l’Alliance sous le capot, le Renault 1,5 litres turbo diesel de 110 chevaux pour la sobriété. Il est donné pour moins de 4 litres au 100 en moyenne et 103 grammes de CO2.

Le tarif de départ : "presque un leurre"

Mais on se méfie maintenant des chiffres annoncés par les constructeurs. En tout cas, il échappe au malus, de même que le 170 chevaux, diesel toujours, qui lui, peut adopter les 4 roues motrices pour 2.000 euros de plus. Car Infiniti calque ses options au plus juste. Même le navigateur GPS est en option à 1.500 euros sur les versions moins huppées. Le tarif de départ est presque un leurre à 27.000 euros. On monte très vite au-dessus de 30.000 et on atteint même 42.000 euros avec la 2 litres diesel boite automatique 4 roues motrices. Pas de cadeau. Sur le modèle allemand.

 

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