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Serge Moati : "Les gens qui perdent, ça m'émeut toujours"

C'est devenu au fil des années un rituel de campagne : France 3 diffuse ce soir le documentaire de Serge Moati sur les coulisses de l'élection. Dans "Elysée 2012, la vraie campagne", le réalisateur filme les réunions politiques, les QG des candidats, l'arriÚre des meetings. Avec une "empathie", "quelque soit le camp".
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Hier soir encore, il Ă©tait Ă  la Bastille, humant "les parfums de 1981" . Mais aussi Ă  la MutualitĂ©, oĂč il a senti "une trĂšs forte Ă©motion" : "J'aime les gens qui perdent, ça m'Ă©meut. J'ai vĂ©cu suffisamment de dimanches soirs de mĂ©lancolie pour les comprendre." Ensuite, jusqu'Ă  5 heures du matin, Serge Moati a montĂ© les derniĂšres images de son documentaire, diffusĂ© ce soir Ă  20h35 sur France 3. Deux heures de film qui concentrent le meilleur des "600 Ă  700 heures de rush" tournĂ©es au cours des mois de campagne.

Ce qui a frappĂ© le journaliste, qui suivait lĂ  sa quatriĂšme campagne camĂ©ra Ă  l'Ă©paule, ce sont les deux "nouvelles stars" , Jean-Luc MĂ©lenchon et Marine Le Pen. "Ils ont fait des campagnes atypiques, pleine de rĂȘves" . Par ailleurs, Serge Moati estime qu'"on sentait vraiment la force de la campagne de François Hollande, cette ligne droite qu'il n'a jamais quittĂ©. Pour moi, le moment crucial, c'est le meeting du Bourget : ce jour-lĂ , un personnage est entrĂ© en lui. Ce personnage, c'Ă©tait un prĂ©sident".

"Avant, il y avait 15 caméras qui suivaient un meeting, maintenant 200 !"

Si Serge Moati parvient toujours Ă  se faufiler lĂ  oĂč les autres camĂ©ras ne sont pas, c'est de plus en plus difficile. "Quand j'ai commencĂ©, on Ă©tait une quinzaine de camĂ©ras Ă  tourner dans un meeting. Aujourd'hui, il y en a plus de 200 !"  Sans compter les tĂ©lĂ©phones portables : "Avant, dans les meetings, on levait le poing. Maintenant, on lĂšve son tĂ©lĂ©phone pour filmer..."

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