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BFM TV regrette d'être privé d'interview présidentielle

Ce soir à 20h, Barack Obama et Nicolas Sarkozy s'expriment sur TF1 et sur France 2. Une interview croisée qui provoque beaucoup de réactions, avant même sa diffusion. François Bayrou dénonce un manque de pluralisme, et le patron de BFM TV affirme que "la parole du président appartient à tous les Français"... donc à toutes les chaînes.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

Sur le fond, pas de surprises : les deux présidents vont parler de l'euro et du sommet du G20 qui s'achève ce soir à Cannes. En revanche, sur la forme, l'exercice est inédit : c'est la première fois que les deux chefs d'Etat accordent une interview commune à la télévision française. Cela s'est d'ailleurs négocié à l'Elysée et à la Maison Blanche : hier soir, Laurence Ferrari et David Pujadas, les deux itnervieweurs nous expliquaient n'avoir pas sollicité cet entretien croisé. Les 15 minutes d'interview ont enregistrées cet après-midi à Cannes et seront diffusées vers 20h donc sur TF1 et sur France 2. Alors, pourquoi TF1 et France 2 ? Pourquoi les deux mêmes chaînes qui avaient déjà diffusé l'interview de Nicolas Sarkozy sur la crise la semaine dernière ? Voilà qui provoque l'indignation de François Bayrou. Sur Public Sénat, le président du Modem déplore "le manque de pluralisme" de cette "opération de communication" .

Et il n'est pas le seul, François Bayrou à avoir cet avis. BFM TV, par exemple, regrette aujourd'hui dans un communiqué avoir été privée d'émission présidentielle. La chaîne d'information en continu n'a pas eu le droit de diffuser l'interview en même temps que les deux autres, explique Alain Weill, le patron de NextRadioTV, dont dépend BFM TV. "A partir du moment où c'est une émission voulue par l'Elysée et diffusée sur plusieurs chaînes, la diffusion devrait être libre".

Cette interview conjointe provoque également quelques commentaires outre-Atlantique. Evidemment, ce n'est pas aussi commenté qu'ici, mais plusieurs journaux américains évoquent cette "joint interview" comme elle est appelée aux Etats-Unis. Le Washington Post relève que Nicolas Sarkozy a lui-même annoncé cette interview croisée à la presse, se disant "ravi" . Le Boston Globe ajoute : "selon un officiel américain, c'est le bureau de Nicolas Sarkozy qui a demandé cette interview commune" .

  • Dans l'actualité des médias également, Paris Match met à l'écart sa journaliste Valérie Treirweiler, la compagne de François Hollande

Le temps de la campagne électorale, la journaliste sera exclue de la vie collective de la rédaction, annocne Paris Match dans un communiqué. Elle ne participera plus à la conférence de rédaction, où sont décidés les sujets, ce qui l'empêchera par exemple d'intervenir si Paris Match décide de faire un article sur son couple avec François Hollande. Elle continuera en revanche à contribuer aux pages culture du magazine. Valérie Treirweiler avait déjà mis fin à son émission politique sur Direct 8.

- Charlie Hebdo vient de fermer sa page Facebook

Depuis mercredi, depuis l'incendie des locaux du journal, cette page était devenue le lieu d'un intense débat entre les internautes. Des milliers de messages y ont été postés et la plupart, il faut bien le dire, étaient hostiles au magazine satirique. Aujourd'hui, l'équipe a donc décidé de suspendre provisoirement le compte, car toute modération était devenue impossible. Le site du jorunal, qui a été victime d'attaques pirates, est toujours inacessible. Mais en attendant, Charlie Hebdo s'est relogé sur un blog, que vous trouverez à l'adresse .

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