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"Mon amie Victoria" : une belle fable douce et amère

Avec ce film adapté d'ailleurs d'un livre de Doris Lessing, le cinéaste Jean-Paul Civeyrac se penche sur ces invisibles d'une société qui souvent les regarde comme étrangers de leurs propres pays.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
  (Mon amie Victoria © Les films du losange)

Victoria est Noire d'origine modeste et hantée par le souvenir d'enfance de cette famille bourgeoise qui, le temps d'une nuit, l'a hebergé.

Des années plus tard, là voilà enceinte après une courte liaison avec son ancien camarade de classe. Elle attendra sept ans pour révéler au père l'existence de leur fils.

Sans jamais montrer du doigt,le film parle de clivages sociaux, de racisme diffus y compris dans les familles bien pensantes au-dessus de tout soupçon. Avec un grand sens du romanesque "Mon amie Victoria" décrit la trajectoire d'une jeune femme d'aujourd'hui, spectatrice de sa propre vie qui lui échappe, à l'écart parce qu'elle estnoire sans doute, mais aussi parce qu'elle est mal née.

"Mon amie Victoria" de Jean-Paul Civeyrac, une belle fable douce et amère. Le film est en salle depuis hier mercredi.

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