Que devient le proviseur du lycée de Haltern, quatre mois après le crash de la Germanwings ?
Depuis le 24 mars 2015, Ulrich Wessel vit avec la culpabilité. "C'est moi qui ai envoyé ces jeunes en voyage. Donc, je porte une responsabilité. Et dans les jours prochains, je vais devoir affronter les interrogations des parents. Leur douleur est immense. C'est incompréhensible. Je n'ai pas de mots pour le dire. Et croyez-moi, ce moment, je ne le souhaite à personne."
L'enquête a montré que le copilote a volontairement causé la perte de l'appareil. Andreas Lubitz, 27 ans, avait des tendances suicidaires. Il souffrait de graves problèmes de santé et craignait probablement de perdre sa licence de pilote.
Sur les lieux du crash, l'enquête a été longue. Les dépouilles des victimes ont été rendues aux familles seulement mi-juin, un mois et demi après la catastrophe. A Haltern-am-See, le proviseur du lycée endeuillé a assisté aux obsèques de 16 élèves et des deux professeurs de son établissement. "Les funérailles ont été des moments très durs pour nous tous. Beaucoup d'élèves y ont assisté, beaucoup de professeurs également. Les cérémonies ont été étalées sur deux semaines. Cela a été évidemment une épreuve pour tous les parents et les proches des victimes. "
Sentiment de culpabilité
Plus de quatre mois après le crash, le proviseur du lycée éprouve toujours un sentiment de culpabilité. "Je suis responsable, dans le sens où j'ai approuvé, où j'ai validé ce voyage. Je n'ai évidemment pas de responsabilité juridique puisque ce n'est pas moi qui était aux commandes de l'avion. Mais depuis le drame, j'éprouve un sentiment plus que désagréable, un sentiment de malaise par rapport au fait d'avoir envoyé ces enfants à ce voyage. Il ne se passe pas une journée et pas une heure sans que je pense à cette catastrophe ."
Hommage au lycée
Après le drame, les hommages se sont multipliés dans l'établissement où étaient scolarisés les 16 élèves et où travaillaient les deux professeurs. "Nous avons installé un mémorial où nous avons placé tous les registres de condoléances qui nous ont été envoyés. Nous en avons reçu du monde entier. Et puis, nous avons aussi disposé des portraits des 18 victimes dans le hall d'entrée de l'établissement. "
Dix-huit arbres, comme autant de victimes, ont aussi été plantés dans la cour en souvenir des disparus.
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