Cet article date de plus de douze ans.

Témoignages de la barbarie ordinaire en Syrie

Des récits glaçants des victimes du régime de Bachar al-Assad en Syrie dans Libération, la guerre des gangs pour le trafic de drogue en Seine Saint Denis, un webdocumentaire pour faire le point sur l'état de la recherche sur les cancers et le palmarès du Mobile Film Festival 2012.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
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A la Une de la presse

Les
victimes du régime de Bachar al-Assad prennent la parole dans la presse.

Libération
s'est rendu à Aman, en Jordanie, où des centaines de Syriens ont réussi à se
réfugier... pour se faire soigner. Médecins sans Frontière a monté une antenne
là-bas pour les accueillir. La plupart de ces opposants ont été torturés. L'un
d'eux exhibe un moignon. Il a eu la main arraché. A 34 ans, Jihad a été arreté
lors d'une manifestation à Deraa, dans le sud. Pendant son interrogatoire
il refuse de se prosterner devant une photo du dirigeant Bachar al-Assad. Il
est fouetté, passé à la "gégène" puis suspendu en croix, les yeux bandés.
"J'ai senti qu'on m'attachait quelque chose à la main." Il entend ses
tortionnaires s'éloigner. Après quelques secondes, ils activent un détonateur
et font exploser sa main.D'autres
exemples témoignent de la barbarie ordinaire en ce moment en Syrie. Ceux qui ne
sont pas torturés, mais blessés dans les manifestations, n'osent plus aller à
l'hopital. "les hopitaux de la peur" écrit la Croix. Les
établissements ne soignent pas les blessures par balles, et amputent au lieu de
recoudre... sur ordre du régime. Les opposants n'osent plus s'y rendre. Face
à la répression, la France prend ses distances, mais certains réseaux dans
notre pays continuent de soutenir le pouvoir syrien.Libération
rappelle que la théorie du complot fomenté par l'occident contre Bachar al-Assad trouve un écho dans certaines sphères. Le journal cite le réseau Voltaire
ou Thierry Meyssan, mais aussi Frédéric Chatillon. Cet ancien du GUD, figure de
l'extreme droite, gère une agence de communication. Riwal se présente comme une
agence de "ré-information" sur ce qui se passe en Syrie.
"ré-information" pro régime... Frédéric Chatillon se montre très
discret quand on l'interroge sur ses liens avec le pouvoir syrien. Mais
récemment, il a été filmé lors d'un rassemblement pro Bachar al-Assad, à Paris.

Le
Figaro
s'intéresse aux dessous de la guerre des gangs en Seine-St-Denis.

C'est
l'histoire de 2 familles qui se partagent le marché de la drogue dans le 93.
La police les appelle les "H" et les "B". Les Houmani,
venus d'Algérie, face aux Befaïza, d'origine tunisienne. Depuis
10 ans, les deux clans sont en guerre. Certains épisodes de leur affrontement
semblent tout droit sortis d'un film d'Olivier Marshall. Le dernier remonte au
début de l'an dernier... A l'époque, les deux familles ont enterré la hache de
guerre après une fusillade qui a paralysé l'un des fils Houmani, Kamel. Mais
début 2011, Kamel, cloué en fauteuil roulant, est kidnappé avec sa mère. Une
rançon est réclamée : 1 million d'euros. L'histoire tourne au polar à grand
succès quand le clan, sous surveillance policière depuis des années, décroche
son téléphone pour appeller la Police! La famille H propose même à la PJ de
lui fournir des Mercedes pour retrouver les deux otages... Les policiers
déclinent, mais ils réussissent à libérer Kamel et sa mère, sous la houlette du
préfet, Christian Lambert, ancien de l'antigang. On imagine la colère rentrée
des policiers, au moment de prêter main forte à un clan qu'ils tentent de faire
tomber pour trafic de drogue. Il
y a un peu plus d'un mois, l'un des frères Houmani est arrêté, mais doit être
relaché après une erreur de procédure. La police a donc décidé de miser sur une
autre arme : la finance. Une celulle anti-fraude est constituée. Elle parvient
à faire tomber petit à petit les épiceries, les pizzerias, les restaurants
kebabs, qui servaient de devanture aux deux clans.Pour
l'instant, les têtes pensantes des H et des B, sont encore libres. Ils profitent
d'un trafic lucratif, qui leur rapporterait 360.000 euros par mois.

L'actualité du Web

Recherche sur les cancers : tout s'accélère

Le choix sur Internet ce matin, c'est
un Webdocumentaire sur la recherche sur le cancer… Des rencontres avec des
patients, des médecins et des chercheurs pour rendre compte des avancées dans
la lutte contre la maladie.

Recherche
sur les cancers, tout s'accélère
, c'est le titre de ce webdoc coproduit par
l'Institut National du Cancer, l'INSERM et l'ARC.

Les progrès
de la recherche, le travail de celles et ceux qui trouvent des traitements, des
patients qui vous racontent leur combat. Ce Webdoc n'a pas pour objectif de
récolter des fonds, mais de faire comprendre que la recherche avance. 11
chercheurs témoignent dans ce film de 52' que vous pouvez regarder d'une seule
traite, ou bien chapitre par chapitre. Pas de jargon médical, mais des
histoires et des espoirs.

Invité de l'Hyper revue de presse ce matin : Charles-Henry Frizon, rédacteur en chef de Webdoc réalisé par l'agence Capa et La Chose.

Le Mobile Film Festival 2012

A la fin du mois, France Info vous
fera vivre les Oscars et les César pour le meilleur du cinéma sur grand écran,
mais hier soir, ce sont des réalisateurs de très courts-métrages sur tout petit
écran qui ont reçu leurs prix. 

Les
réalisateurs primés lors de la 7ème édition du Mobile Film Festival
ont donc été récompensés hier soir, dans la vraie vie et sur Internet…

Meilleur
actrice, meilleur acteur, meilleur scénario ou film d'animation, prix spécial
du jury et grand prix. Tout comme des grands pour ces petits films d'une minute
maximum filmés et adaptés pour la diffusion sur téléphones mobiles.

Le grand
gagnant s'appelle "De Palier", un film de Benjamin Busnel qui permet
aussi à Sabine Moindrot d'empocher le prix de la meilleure actrice.

Deux voisins
de palier, un ascenseur, et une relation amoureuse résumée entre deux étages.

Notre coup de coeur : "Youthful Eyes", prix du film d'animation.

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