"J'ai perdu espoir", "Je ne voterai pas par conviction"... Trois étudiantes racontent leur déception à trois mois de l'élection présidentielle

Dans un café du centre-ville du Mans, dans la Sarthe, Maelann, Aimée et Ryan discutent des partiels qu'elles s'apprêtent à passer. Toutes les trois étudiantes en droit, elles avouent être lassées par l’offre politique et la campagne présidentielle.

Ryan, 23 ans, n'est pas sûre d'aller voter. "Le vote blanc ne compte pas. Et si on n'est pas d'accord avec les personnes qui se présentent à la présidentielle, on ne peut pas voter. On a le choix entre la peste et le choléra et je n'aime pas faire ce choix. Depuis que j'ai 18 ans c'est toujours la même chose".

"Convaincue par aucun des programmes", Ryan voudrait voter blanc "mais comme il n'est pas vraiment reconnu, ça ne sert à rien".

Personnellement, j'ai perdu espoir dans le vote.

Ryan, 23 ans

à franceinfo

Maelann, 23 ans, partage le constat de Ryan mais tient quand même à aller voter. "J'irai voter mais je ne sais pas du tout quoi et c'est ça qui est un peu triste. C'est ma deuxième élection et je ne vais pas forcément voter en fonction de mes idées mais en fonction de qui a le potentiel pour gagner. Et pour le second tour, c'est toujours pareil : on va voter pour le moins pire et c'est frustrant."

A cette élection je ferais peut-être un vote stratégique.

Maelann, 23 ans

à franceinfo

Pour Aimée, 21 ans, il s'agira de son premier vote. Comme Maelann, la jeune étudiante en droit pense également faire un vote stratégique : "Cela ne sera pas un vote de conviction, ce qui est extrêmement dommage d'autant que ça sera mon premier vote." 

Je n'ai pas voté avant parce que j'avais oublié de faire ma procuration.

Aimée, 21 ans

Comme Ryan, Aimée voudrait que le vote blanc soit comptabilisé.