Alep : un patrimoine millénaire en danger
Jean-Pierre Filiu n'hésite à parler de "carnage" pour décrire l'état de la vieille ville d'Alep, prise entre deux feux, celui des troupes de Bachar el-Assad, qui ont investi la citadelle médiévale, et celui des opposants au régime.
Les boutiques en bois du souk ont disparu en septembre 2012, incendiées par les soldats du régime. La mosquée des Omeyades, construite au VIIIe siècle est en partie détruite.
Face à l'étendue des dégâts, Jean-Pierre Filiu déplore l'inaction de l'Unesco, qui s'interdit d'intervenir au nom de la souveraineté de la Syrie.
Et l'ancien diplomate salue l'action d'un jeune Syrien de 28 ans, licencié en histoire de l'art, qui tente de sensibiliser chaque unité rebelle à l'importance de préserver les richesses architecturales de sa ville natale. Il a été promu directeur des antiquités de la province d'Alep et a réussi à protéger certaines pièces inestimables. Il les a montrées à Jean-Pierre Filiu, bouleversé par ces trésors qui datent pour certains de l'Antiquité.
"Le gardien d'Alep ", un reportage publié dans la Revue XXI d'automne et que Jean-Pierre Filiu dédie aux quatre journalistes français enlevés en Syrie.
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