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Pour sauver la planète, des ados imaginent leur collège idéal en 2050

Chaque mardi, France Info junior part à la rencontre de collégiens qui imaginent leurs solutions pour le climat, à l'occasion de la COP21. Direction la Bretagne pour la cinquième étape de l'opération #maplanète2050, au collège Jean Racine de Saint-Brieuc.
Article rédigé par Mélanie Delaunay
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 463690 min
  (© crédit : Radio France / Christophe Abramowitz)

À côté de leurs cahiers, traînent des pinceaux couverts de peinture rose, verte, bleue, des ciseaux, des plans en papier et des bouts de carton. Ce jeudi d'octobre, la salle de techno de M. Colas ressemble davantage à un cabinet d’architecte qu’à une salle de classe. Au collège Jean Racine de Saint-Brieuc, depuis la rentrée, quatre classes de troisième imaginent, dessinent les plans et construisent en miniature leur collège du futur pour 2050 avec leur professeur. Ce projet est mené dans le cadre de l’opération #maplanète2050 lancée par France Info. Le 3 novembre, ces collégiens et 1.000 autres présenteront leurs solutions contre le réchauffement climatique. Leur Livre blanc de doléances sera remis au gouvernement, à quelques semaines du début de la COP21.

  (Depuis la rentrée, dans leur salle de technologie, chaque jeudi pendant 1h30, les élèves ont peaufiné leur maquette. © Crédit : Radio France / Christophe Abramowitz)

Depuis la rentrée, dans leur salle de technologie, chaque jeudi pendant 1h30, les élèves ont peaufiné leur maquette. © Crédit : Radio France / Christophe Abramowitz

Plus de verdure au collège

À la table de Mattéo et Djamel, la maquette de collège idéal a des allures de parc, un peu de vert sur le haut des bâtiments, pour figurer un toit végétalisé, un grand trait en plastique bleu coupe le collège en deux, "une rivière" précise Mattéo. Ces maquettes ont été réalisées à l’échelle 1/500 sur le modèle… de leur propre collège. "Notre collège date de 1961. Il doit être démoli d’ici 2018 ou 2019 puis reconstruit aux normes , explique le professeur Philippe Colas, c’était l’occasion parfaite pour parler du développement durable, d’aménagement, et imaginer un collège qui rende tout le monde plus heureux. " Les élèves ont étudié le cahier des charges de leur futur collège, ils ont décrypté les différentes contraintes liées à la construction d’un tel établissement, les normes obligatoires, les énergies, les matériaux, le budget… "On s’est rendu compte qu’il y a beaucoup de choses à respecter" , avoue Hajar. Sa maquette et celle de ses copines est très colorée, des pois roses et bleus parsèment le bloc de polystyrène blanc. "On veut que le collège soit plus ouvert, qu'on se sente moins enfermés. On a mis un potager plus grand que celui qu’on a déjà ici, les légumes serviront à la cantine , explique l'ado, la main tendue vers la maquette, en essayant de ne pas toucher la peinture encore fraîche. Aujourd'hui, notre collège n’est pas très joli et agréable, il est un peu vieux. Il n’y a pas assez de verdure aussi. Ça ne donne pas trop envie d'y travailler."

  (La maquette d'Hajar et ses camarades, qui veulent un collège "plus ouvert et agréable" © Crédit : Radio France / Christophe Abramowitz)

"Je préfererai envoyer mes enfants dans un collège écolo !"

Imposante, la maquette de Clément et de ses camarades est parée d’une grande éolienne, pour capter les vents qui balaient la baie briochine, et d’une immense tour noire. "C’est parce qu’il y aura un observatoire tout en haut, pour regarder les oiseaux, ici il y a des espèces protégées" , raconte le jeune garçon. Leur collège plus vert utilise beaucoup d’énergies renouvelables : des panneaux solaires, des fenêtres qui captent la lumière pour mieux chauffer, récupérer et recycler l’eau, utiliser des matériaux "100% écologiques et isolants". " Dans le collège, il faut changer l’isolation, il fait trop froid. Il faut refaire les murs avec de nouveaux matériaux écologiques." Leur collège est plus écolo mais aussi plus ouvert sur le quartier. "Avec les panneaux solaires, s’ils produisent plus d’énergie, elle sera redistribuée dans les maisons à côté, pour les gens qui n’en ont pas assez" , termine Clément. Sur une autre maquette quelques tables plus loin, les élèves ont imaginé un système de vélos à emprunter au pied du collège, comme le Vélib' ou le Vélov’, pour éviter que les élèves viennent en voiture ou en bus, plus polluants que les coups de pédales. "L’énergie aujourd’hui, on la gaspille trop, il faut l’économiser , assène le collégien, convaincu. On n’a pas fait suffisamment attention au collège et comment ils sont construits. Les fenêtres sont mal isolées par exemple. Il faut mieux construire les collèges à l’avenir parce que plus tard, je préfèrerais envoyer mes enfants dans un collège écolo !"

  (Clément et Hajar, au micro de France Info junior © Crédit : Radio France / Christophe Abramowitz)
À ÉCOUTER ►►► Au micro de France Info junior, Clément et Hajar, 15 et 13 ans, sont en troisième au collège Jean Racine de Saint Brieuc. Ils présentent leur projet de collège idéal pour #maplanète2050. Direction ensuite la Guadeloupe, avec Roberto, 12 ans. Élève en cinquième au collège Edmond Bambuck au Gosier, il nous raconte par téléphone comment sa classe compte lutter contre les algues et le plastique qui envahissent leurs belles plages.

►►►L'émission est à réécouter ci-dessous.

À TESTER ►►► Le quiz sur le réchauffement climatique créé par les élèves du collège Jean Racine de Saint-Brieuc

À LIRE ET À RÉÉCOUTER ►►► Les précédentes étapes de France Info junior dans les collèges #maplanète2050, à Arnouville (Val d'Oise), Toulon, Amiens et Bordeaux.

 
 

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