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Français du monde. Brexit : les étudiants étrangers seront-ils toujours les bienvenus ?

La Grande-Bretagne est la destination préférée des étudiants français. Quel est leur profil ? Le vote du Brexit, en juin dernier, aura-t-il un impact sur leur présence ? 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Souvenirs pour touristes sur Oxford street, à Londres.  (GETTY IMAGES)

Questions à Christina Gierse, rédactrice-en-chef du site Vivre à l’étranger.com, du groupe Studyrama. 12 000 étudiants français étaient présents sur le sol britannique en 2016, soit presque 5% de plus que l’année précédente.

Qui sont ces Français qui partent étudier en Grande-Bretagne ?

Sans surprise, le pays qui abrite la plus grande place financière d'Europe attire essentiellement les étudiants en gestion, affaires internationales, commerce, mais aussi en marketing et communication. Du côté des villes les plus prisées par les Frenchies, Londres arrive largement en tête, mais du fait du coût de la vie, la capitale britannique est talonnée par Glasgow, Edimbourg et Manchester.

Le coût, est-ce un frein ? Quel budget prévoir pour se loger un an au Royaume-Uni ?

Entre Londres et les autres villes du Royaume-Uni, les loyers font le grand écart : d’après la plateforme Student.com, comptez 15 600 euros pour une année scolaire en résidence étudiante à Londres. Ailleurs en Angleterre, 7 200 euros suffiront. Le cours actuel de la livre, plus bas depuis le Brexit, offre aux étudiants de la zone euro un pouvoir d’achat plus élevé. Mais c'est peut-être la seule conséquence positive du Brexit pour les étudiants étrangers...

Ce fameux Brexit aura-t-il des répercussions sur les inscriptions des étudiants français Outre-Manche ?

En effet, et même s'il est encore trop tôt pour l’affirmer, les positions du gouvernement britannique inquiètent. Selon un article paru dans le Guardian en décembre dernier, le nombre d’étrangers dans les facs anglaises devrait passer de 300 000 à 170.000 sous la gouvernance de Theresa May. Objectif du gouvernement : limiter l’immigration.

D’autres observateurs craignent une hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers. Suite à ces déclarations, les représentants des grandes universités britanniques sont  montés au créneau. Parmi les arguments de poids : les 8 milliards de livres que rapportent les étudiants internationaux à l’économie britannique chaque année.

-Doit-on craindre pour le programme d’échange Erasmus ?

La poursuite du programme Erasmus en Angleterre est un autre sujet d'inquiétude pour les étudiants européens. Même si le gouvernement britannique a confirmé que rien ne sera changé pour la rentrée 2017, l'incertitude demeure pour les années suivantes.

Les universités anglaises négocient actuellement d’arrache-pied pour prolonger cette décision pour les rentrées 2018 et 2019. Rien n'est joué mais, d'après certains experts, le sort des étudiants européens déprendra surtout du sort réservé aux Européens en général, et aux travailleurs expatriés en particulier. Si les expatriés se voient obligés de demander un visa de travail, il y a de fortes chances qu'il en soit de même pour les étudiants étrangers.

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Aller plus loin

Retrouvez ce dossier sur le site de la mobilité internatinale Vivre à l’étranger.com, du groupe Studyrama.

Student.com plateforme mondiale spécialisée dans l'hébergement des étudiants internationaux.

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