Belgique : vivre et travailler en Wallonie

Facilement accessible depuis la France, la Belgique est un pays à la fois proche et terriblement dépaysant. Focus sur la Wallonie, la région est francophone et propose de belles alternatives à Bruxelles, comme l’explique ce Français de Liège.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La gare de Liège-Guillemins, la principale des sept gares ferroviaires de la ville, située au pied de la colline de Cointe. La gare de Liège-Guillemins est un carrefour important du réseau ferroviaire belge. (Photo Jean-Philippe Mousnier)

Un pas de côté. On pense à Bruxelles mais sait-on que la Wallonie, au sud de la capitale, offre une qualité de vie remarquable ? Namur, Charleroi, Mons, sont les grandes villes wallonnes. Jean-Philippe Mousnier, lui, vit à Liège. Ancien sociologue, président du Club des Expats Français de Liège, le Français est aujourd’hui à la retraite. Liège a beau être en Belgique, témoigne-t-il, ici on ne se sent pas à l’étranger :

"Non seulement les gens parlent français, dit-il, écoutent de la musique française, ont la culture française. Je vais souvent à Paris, je reviens à Liège. Et je n’ai pas l’impression de passer une frontière et d’être à l’étranger. C’est la vie française qui continue pleinement. Vous êtes dans un bain culturel qui reste absolument le même que le bain culturel français."

La Wallonie est idéalement située, aux frontières de l’Allemagne, de la France et du Luxembourg. À Liège, témoigne le Français, la scène culturelle est bouillonnante.

"La Belgique en général a une offre culturelle très forte, affirme-t-il, et à Liège en particulier, on a la chance d’avoir un opéra royal, un orchestre philharmonique royal, un théâtre prestigieux et une quinzaine de galeries et de scènes qui font des spectacles toute l’année. On ne sait pas où donner de la tête ! En plus, ces spectacles se concentrent souvent sur les mêmes dates, ce qui fait que c’est assez difficile de suivre tout ce qui se passe."

"A Liège, nous avons la chance d’avoir un opéra royal, un orchestre philharmonique royal, un théâtre prestigieux et une quinzaine de galeries et de scènes qui font des spectacles toute l’année". (Photo Jean-Philippe Mousnier)

L'hôtellerie-restauration à la peine

En Wallonie, les opportunités d’emploi sont nombreuses, en particulier dans l’espace, la pharmacie ou le secteur du cinéma, en particulier la réalité virtuelle.

"La Belgique a un avantage extraordinaire, assure Jean-Philippe Mousnier, l’université est au milieu du tissu économique. Donc les sociétés émergentes sont parrainées par l’université, associée à des laboratoires de recherche, et cela développe le côté innovation d’une façon très forte."

La santé et l’action sociale ont aussi le vent en poupe, en raison du vieillissement de la population qui n’épargne pas la Wallonie. Le secteur du commerce et des transports ou encore celui l’industrie (en particulier manufacturière) et la construction sont également très porteurs.

D’autres secteurs embauchent, notamment celui des services avec l’information et la communication (IC), les activités financières et d’assurance ainsi que l’immobilier. Enfin, l’Horeca, l’hôtellerie-restauration et cafés recrute en permanence des employés. Face à la pénurie de travailleurs, la Wallonie a d’ailleurs demandé récemment au Premier ministre belge de pouvoir régulariser des sans-papiers, capables d’occuper des métiers en tension.

"Dans tous les secteurs où on utilise de la main-d’œuvre saisonnière, les étudiants d’abord, les personnels en transit après, les sans-papiers en dernier, il y a une pénurie énorme. Des restaurateurs sont obligés de fermer le midi, dit-il, de n’ouvrir que quelques jours par semaine, par manque de personnel."

En Wallonie, la plupart des emplois sont des emplois salariés. De par sa proximité territoriale et linguistique avec la France, la région est aussi un lieu d’échanges transfrontaliers privilégié, en particulier avec la région mitoyenne des Hauts-de-France. La Belgique assure en ce moment la présidence tournante de l’Union européenne.

"L’Homme de la Meuse", une fresque monumentale "diptyque" sur 1.200 m² à Liège, inaugurée en 2019. Cette production de l’opération Paliss’art est l’œuvre de l’artiste bruxellois, d’origine espagnole, Sozyone. (Photo Jean-Philippe Mousnier)

Aller plus loin

L'association "Club des Expats Français de Liège

Retrouvez cette chronique sur le site, l'appli, et dans le magazine de la mobilité internationale "Français à l'étranger.fr"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.