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Après Erasmus, longue vie à Erasmus +

Le nouveau programme d'échange de l'Union européenne ne bénéficie plus seulement aux étudiants. Il s'ouvre désormais aux travailleurs avides de mobilité internationale et que la morosité en France pousse hors des frontières.
Article rédigé par Emmanuel Langlois
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Antoine Godbert)
FRANÇAIS DU MONDE 01.03.2015 01/03/15 FDM ERASMUS

Déjà, le nombre de destinations s'enrichit : on passe de 33 au monde entier, sous réserve de budget disponible. Ensuite, au-delà des étudiants, le nouveau programme s’adresse désormais aux apprentis, aux cadres et aux formateurs. Comment ça marche ? Antoine Godbert, directeur de l'agence Erasmus + : "Soit on est dans un établissement d'enseignement supérieur qui a une charte,  plus de 700 en France, soit on s'inscrit sur le site pour espérer personnellement espérer décrocher une bourse" . Le programme offre aussi la possibilité de découvrir le monde de l'entreprise par des stages. "C'est à la fois la conséquence de l'adaptation des jeunes aux circonstances économiques du moment, on a envie d'être immédiatement performant, et aussi une adaptation au principe de réalité qu'est l'insertion professionnelle des jeunes." Autre manière de dire que les jeunes fuient la crise en France et n'hésitent pas à franchir les frontières pour aller se rendre compte par eux-mêmes si l'herbe y est vraiment plus verte. 

Plus de 80.000 Français ont bénéficié l'an dernier du système Erasmus. Le budget, fourni par l'Union européenne, a augmenté de 40% pour la période 2014-2020. Erasmus célèbre aussi cette année les dix ans du passeport Europass, véritable CV européen. On y retrouve des données classiques comme le cursus scolaire, l’expérience professionnelle ou les connaissances linguistiques mais aussi une ligne sur les compétences informelles : "C'est ce qu'on appelle le supplément diplôme , explique Antoine Godbert, dans lequel on explique comment, pendant sa période dans l'enseignement supérieur, on a appris à travailler en équipe, résister à un événement compliqué, réagir à une crise, savoir se positionner dans un groupe, des choses très utiles dans la vie professionnelle. Il existe la même chose pour la formation professionnelle."  Plus de 40 millions de CV Europass ont déjà été remplis sur Internet. "C'est une arme essentielle de l'Union européenne dans son positionnement mondial, argumente Antoine Godberg, et probablement la meilleure réponse aux agressions qu'a connues l'Europe encore récemment."

Avec plus de 14 milliards d'euros débloqués par Bruxelles d'ici à 2020, Erasmus devrait bénéficier à encore plus de candidats. La part de ce budget consacrée aux stages a, elle, augmenté de plus de 20%. "L'avantage, détaille Antoine Godbert, c'est que non seulement votre formation est prise en charge, mais aussi la vie dans le pays. Certains peuvent d'ailleurs bénéficier de subventions complémentaires soit des régions soit de l’État. Ceux qui n'en ont pas peuvent choisir un pays a priori moins exaltant pour l'enseignement supérieur, comme l'Estonie, la Suède ou la Slovaquie mais où le niveau de vie est plus faible."  Depuis sa création il y a près de 30 ans, Erasmus a permis à trois millions d'étudiants de voyager et de se former. Et il a même favorisé la naissance d'un million de bébés, selon une étude très sérieuse. 

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Retrouvez cette chronique sur Vivre à l’Étranger.com, le site de la mobilité internationale du groupe Studyrama

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