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En un mot : la neige, cet objet éphémère qui rend fous les Parisiens

Le mot de l'actu du jour est neige. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
La tour Eiffel le 7 février 2018 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Neige, mot qui vient de "noif" puis de "nage" qui signifierait "la nage". Car la neige est de l’eau congelée qui tombe des nuages et atterrit en flocon. La neige est de couleur blanche, est hétérogène et glissante. C'est un objet éphémère, qui évolue constamment. Et avec lequel, il faut savoir évoluer.

Tout le problème est là, semble-t-il. Sachant qu'évoluer signifie s’adapter et implique de prendre des mesures inhabituelles. La belle affaire. Comme, par exemple, ne pas foncer, cerveau rentré, sur une route, sachant que l’on sait pertinemment qu’elle va être recouverte de cet élément éphémère (la neige), en quelques minutes. Sachant que cette route est déjà très empruntée en temps normal et que c’est déjà une galère quotidienne. Et que, comme le temps n’est pas normal ces jours-ci, mieux vaut justement ne pas l’emprunter. Petite donneuse de leçons, va ! Mais pour qui elle se prend ? On voit qu’elle n’a pas de voiture celle-là ! J’entends déjà les critiques. Et bien si, j’en ai une. Et vous allez voir, que, moi aussi, je suis une piètre citoyenne.

Une pelle de plage et une vieille serviette

Ce matin, on sort de l’immeuble. Centre de paris. Arrondissement bien urbain au sens : "On croit tout savoir, mais on attend tout des autorités". Les trottoirs sont enneigés. Logique, il neige. Pas une pelle à l’horizon. Rien. Nada. Ah si ! Une mini pelle de plage. Oui, c’est vrai : une copine a sorti ça du coffre de sa voiture. Souvenir estival (on est vraiment chez les bobos parisiens, version Cap Ferret l’été). Pourtant, il est obligatoire de déblayer, jusqu’à un mètre de neige, devant tout immeuble. Même devant l’école. Juste une pincée de sel.

Côté voiture, ce n’est pas mieux. La cata. Je vois un conducteur balayer la neige qui habille (c’est beau hein) sa voiture. Et hop ! Quelques revers de main et c’est fait. Il part l’air de rien. Pas mal. Je ferais exactement la même chose, mais dans un autre style. Moi c’était la version "je commence à main nue - me rend compte que cet élément éphémère est très froid - j’ai les pieds dans l’eau glacée - mes boots de d’habitude sont trempées - je finis par ressortir une sorte de vieille serviette du coffre qui finira carrément dans une poubelle du coin". La claaaasse ! Tout comme moi, le monsieur fait chauffer le moteur à fond. Un max de pollution. Bravo ! Et on démarre, le toit de la voiture plein de neige. Vous savez combien ça coûte ça ? 450 euros d’amende. Et oui.

En un mot

Les parisiens râlent et pestent, mais ne sont pas fichus de s’adapter à la nature ou d’avoir une raclette dans un coffre.      

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