Avec Martin Schulz, le Parlement européen en ordre de bataille
Conformément à l’accord tacite entre les deux principaux groupes politiques du
Parlement européen, les démocrates chrétiens ont laissé la place aux socialistes
pour cette deuxième moitié de mandature, et c’est leur président depuis 7 ans et demi, l'Allemand Martin
Schulz, qui a été élu, dès le premier tour, au
perchoir du Parlement des 27.
Ancien libraire, il est entré au SPD à 18 ans,
alors que sa mère militait à la CDU, il en a gravi les échelons, a été élu
eurodéputé en 1994. Ironie du sort, c’est l’ancien président du Conseil italien
Silvio Berlusconi qui l’a sorti de l’anonymat, en 2003, en lui proposant de
tenir le rôle d’un kapo nazi, lors d’une altercation dans l’hémicycle. Un an plus tard,
Martin Schulz était élu président du groupe socialiste.
Impulsif, à l’hygiène
de vie stricte, Martin Schulz, 56 ans, est à l’aise aussi bien en
français qu’en anglais. Moins consensuel, plus combatif que son prédécesseur
Jerzy Buzek, il promet de se battre face aux Etats, notamment au couple franco-allemand, pour réaffirmer les pouvoirs
du Parlement européen, l’associer davantage au règlement de la crise, et
dépasser l’obsession de rigueur budgétaire, afin de relancer la croissance et
l’emploi.
Deux autres candidats étaient en lice, tous deux du Royaume-Uni : la
libérale Diana Wallis et le conservateur Dirj Deva, né au Sri Lanka.
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