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Composer les cellules, casse-tête quotidien du lieutenant Dollin

Si c'était un jeu, ce serait celui des chaises musicales permanentes. Tous les matins le lieutenant Sandra Dollin doit composer avec l'arrivée de nouveaux détenus, les demandes de changements de cellule de ceux qui sont déjà là, le tout dans un bâtiment déjà au maximum de ses capacités d'accueil. 
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Dans le bureau des cadres, un grand tableau permet de prendre
la mesure de la saturation de la maison d'arrêt. 337 détenus pour 173 cellules,
la plupart initialement prévues pour une personne. Une douzaine n'ont en effet
qu'un seul occupant, considéré comme particulièrement dangereux ou vulnérable.
Une quinzaine, un peu plus grandes, en accueillent trois. La plupart abritent
deux détenus.

"On  reçoit
entre 40 et 50 demandes de changement de cellule par jour"
, explique
le lieutenant Sandra Dollin, responsable du bâtiment. Des détenus qui souvent
ne supportent plus leur "codétenu". Il faut alors composer et
recomposer entre divers critères pour former de nouveaux binômes : un
condamné ne peut en principe pas être associé à un une personne non jugée,
l'âge et la consommation ou non de tabac sont également pris en compte, tout
comme le profil pénal des personnes incarcérées.

"Si jamais un détenu est violé par son codétenu en
cellule, alors qu'on avait détecté qu'il était vulnérable, ça peut nous poser
des soucis. Donc on fait très attention."
(Lieutenant Dollin)

Ce matin, Sandra Dollin respire toutefois un peu. Elle a
obtenu le transfert vers d'autres prisons de 7 détenus. Elle va pouvoir
accueillir les quatre dont elle a du différer l'arrivée hier. " Si on
n'avait pas eu les transferts, on était prêts à mettre des matelas au sol." 

 

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