Chroniques du ciel. Un nouvel espoir pour le pavillon français
Sans attendre les résultats des assises du transport aérien, le sénateur de Seine-Saint-Denis Vincent Capo-Canellas est à la manoeuvre pour améliorer la compétitivité d' Air France.
Peut-être enfin une bonne nouvelle pour le pavillon français. Alors que les résultats des assises du transport aérien se font toujours attendre, le Sénat vient d’adopter, sous l’impulsion de Vincent Capo-Canellas, deux amendements au projet de loi de Finances 2019, pour améliorer la compétitivité du secteur.
Le poids de la fiscalité et celui des charges sociales constituent des handicaps majeurs dans un secteur de l'aérien où la concurrence européenne voire internationale est des plus ouvertes
Vincent Capo-Canellas, sénateur de Seine-Saint-Denis
Le premier supprime la TVA sur les taxes aéronautiques sur les vols domestiques. Le second fait passer 40 à 65% l’abattement de la taxe d'aéroport pour les passagers en correspondance.
Une taxe pour financer la sécurité
Cette taxe sert à financer les services de sûreté et de sécurité. Elle se justifie d’autant moins, selon le sénateur de Seine-Saint-Denis, que la plupart des passagers en correspondance, n’utilisent pas ces services ayant déjà été contrôlés au départ d’un aéroport Schengen.
"Le poids de la fiscalité propre au secteur aérien en France et celui des charges sociales constituent des handicaps majeurs qui, dans un secteur où la concurrence européenne voire internationale est des plus ouvertes, nuisent à notre connectivité et contribuent à la fragilité économique des compagnies aériennes françaises, moins compétitives que leurs concurrentes étrangères, le différentiel des charges avec les compagnies étrangères, est estimé à plus de 700 millions d'euros par an" estime Vincent Capo-Canellas.
Au tour des députés de se prononcer
Ces mesures ont été évoquées lors des assises du transport aérien. Elles devraient permettre pour les compagnies aériennes françaises d’économiser un peu plus de 100 millions par an. Reste maintenant à obtenir le feu vert des députés et à la condition que le gouvernement ne s’y oppose pas, ce qui serait un très mauvais signe pour le pavillon français
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