Air France : Transavia, l’horizon s’éclaircit
Après plusieurs semaines de conflit et d’âpres négociations, Air France tourne la page d’un mouvement social qui lui aura coûté cher, tant en terme d’image que de finances. Concrètement, Transavia France, la filiale low cost du groupe va pouvoir se développer avec une flotte de Boeing 737 qui pourrait atteindre les 40 avions à l’horizon 2017 contre 14 actuellement. Au-delà, la direction devra renégocier avec le SNPL.
L’un des principaux points d’achoppement portait sur la création d’un « contrat unique » aux conditions d’Air France pour tous les pilotes opérant sur les avions de plus de 100 places du groupe. Ils ne l’ont pas obtenu.
En pratique, les pilotes pourront passer d’une compagnie à l’autre sans perdre leur avancement ou leurs droits à la retraite. Pour inciter les co-pilotes d’Air France actuellement en sureffectif à voler pour Transavia, il est prévu une prime de 35.000 euros , à condition que leur engagement soit d’au moins deux ans. En cas de retour anticipé au sein de la maison-mère, cette prime devra être remboursée au prorata.
Le projet Transavia Europe lui est abandonné. C’était prévu. Pas de bases européennes, à Porto, Lisbonne ou Munich. Transavia France maintient son activité uniquement sur Orly avec quelques dessertes communes à Air France, mais au départ de Roissy, en veillant bien à ce qu’il n’y ait pas de perte d’activité d’un côté ou de l’autre.
Un grand perdant au sein du groupe, Hop la filiale régionale, qui regroupe Britair, Régional et Airlinair.
Hop qui ne pourra jamais exploiter des avions de plus de 110 places et qui ne pourra prétendre aux mêmes avantages que la maison mère.
Règlements de comptes au SNPL
Cet accord doit être soumis par référendum à l’approbation des pilotes, d’ici la mi-novembre. Dommage que ces discussions, ces explications indispensables pour obtenir l’adhésion générale n’aient pas eu lieu avant le déclenchement de la grève, alors que tout le monde au sein de l’entreprise avait bien conscience que face à la puissance des compagnies "Low Cost", Air France se devait de réagir.
Loin des caméras et des journalistes, à présent, va maintenant se régler une autre bataille en interne,la guerre des chefs au sein du SNPL et ses positions parfois jusqu’au-boutiste , en attendant les élections professionnelles de décembre prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.