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"Il n’y a ni à craindre, ni à négliger, juste à être compétitif", Delphine Viguier-Hovasse, directrice générale de L'Oréal Paris

L’Oréal Paris, la plus grosse marque du groupe L'Oréal, compte 80 000 salariés sur les cinq continents. Delphine Viguier-Hovasse, directrice générale de L'Oréal Paris est l'invitée d'Olivier de Lagarde. 

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Delphine Viguier-Hovasse, directrice générale de L'Oréal, au festival de Cannes 2021. (SEBASTIEN BOTELLA / MAXPPP)

L’Oréal Paris, la marque majeure du géant L’Oréal, numéro un des cosmétiques dans le monde, évolue tout en restant en haut de son piédestal. Delphine Viguier-Hovasse, directrice générale de la marque est l’invitée d’Olivier de Lagarde. L’Oréal Paris est l’atout majeur du groupe L’Oréal, un mastodonte pesant près de 190 milliards d’euros avec 80 000 salariés répartis sur cinq continents.

"Tout commence dans une éprouvette"

L’histoire de L’Oréal commence en 1907, à sa création, avec l'idée d'un chimiste alsacien, Eugène Schueller. En inventant la teinture blonde, au début du XXe siècle, il est crédité comme un acteur décisif du phénomène de la mode et des cosmétiques. Il ne s’intéresse pas qu’à la coloration, et crée en 1935 la première crème solaire.

Après-guerre, Eugène Schueller, fervent collaborateur du régime de Vichy s’écarte de l’entreprise et passe la main à François Dalle. S’en suivra une période d’essor soutenue durant les Trente Glorieuses. Delphine Viguier-Hovasse souligne que François Dalle était "obsédé par la qualité et l’efficacité des produits, c’est lui qui pousse L’Oréal dans la voie de la science et de la supériorité". L’Oréal invente alors nombre de marques, et devient le groupe mondial que l’on connaît aujourd’hui.

L’Oréal dans le monde, une suprématie menacée ?

La directrice générale de L’Oréal Paris voit toujours la Chine comme un marché très important. La marque, numéro un des cosmétiques en Chine, engendre encore de bons résultats et est en "très bonne santé". Elle prétend même ne pas craindre la compétition agressive des marques de beauté chinoises : "C’est la concurrence, c’est comme ça, il n’y a ni à craindre, ni à négliger, il y a à être compétitif."

La situation en Russie est plus complexe : "On a fermé nos magasins, on continue à payer nos salariés". Une usine fonctionne encore mais le business a fortement diminué.

La cosmétique à l’épreuve du développement durable

Pour Delphine Viguier-Hovasse, le développement durable, "c’est la tension qui l’anime tous les jours, comment faire de la croissance tout en diminuant mon impact sur la planète ? On a refait 70% de nos usines pour qu’elles soient neutres en carbone et en eau." Elle souhaite que 100% des usines soient neutres en carbone d’ici à 2025.

Pour le packaging, L’Oréal Paris va réduire de 20% le poids de l’emballage. Une réflexion est également portée sur les matières premières des produits. Selon Delphine Viguier-Hovasse, le groupe L’Oréal, historiquement un groupe de chimie organique avec des composants issus de processus chimiques, serait en pleine transition vers la chimie verte, utilisant plutôt des produits issus de la synthèse des végétaux et autres éléments naturels.

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