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Le recyclage des piles

Ce mercredi 9 septembre est la 1ère journée européenne du recyclage des piles. Il y a de quoi faire.Il se vend en France chaque année un milliard 200 millions de piles et de batteries portables. Et on est loin de tout recycler.
Article rédigé par Dominique Loriou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Le recyclage des piles © Maxppp)

On ne sait même plus ce qu’on a chez soi. Selon une étude, nous pensons avoir environ 25 piles à la maison. Nous en avons trois fois plus, aux alentours de 75. Elles sont endormies dans nos appareils ou carrément oubliées dans les jouets des enfants.

Nous recyclons déjà nos piles, mais pas suffisamment. Sur 100 piles usagées, une trentaine sont jetées aux ordures ou finissent dans la nature. Un très mauvais réflexe à bannir.

Et puis on sait bien recycler en gros la moitié des composants d’une pile. Le reste c’est plus compliqué. Mais maintenant on va pouvoir réutiliser la pile complète dans les fonderies pour en faire par exemple des pièces de camions.

Une pile est très polluante  même si on a fait des progrès 

Depuis 20 ans, il n y a plus de mercure dans les piles bâton. C’était très toxique. Mais certaines batteries rechargeables peuvent encore contenir des métaux lourds. Ça se recycle parfaitement. On transforme le plomb, le cuivre ou le cobalt, en batteries neuves.

Les piles classiques renferment aussi du zinc. On en fait des toitures et des gouttières. Les alliages de nickel et de fer eux sont transformés en acier inoxydable. Ils deviennent des couverts ou des carrosseries.

Au total 7.000 tonnes de métaux repartent ainsi chaque année dans l’industrie. C’est à dire le poids d’une tour Eiffel tous les ans.

Pour participer à ce recyclage, il faut d’abord faire la chasse aux petites batteries usagées et aux piles abandonnées dans nos appareils ou nos gadgets inutilisés. Et puis il faut s’en débarrasser au bon endroit. On a toutes les chances de trouver un point de collecte. Il y en a 30.000 en France, principalement là où on fait nos courses, chez les distributeurs.

Les collectivités locales sont également de la partie. Elles vont mettre à disposition en plus d’ici la fin de l’année, 1.000 fûts de récupération plus sûrs, parce que le grand ennemi c’est la pluie qui emporte avec elle la pollution.

Et puis l’autre danger, c’est nous, utilisateur de piles, étourdi ou incivique. Alors corépile, l’organisme qui recylce, mise aujourd’hui sur les enfants, grands consommateurs de piles dans les jeux et les jouets. On compte sur eux pour remettre dans le circuit 100% des piles usagées.

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