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Burn-out, anxiété : les accidents du travail en baisse, sauf ceux liés à une "affection psychique"

Les troubles psychiques - dépressions, anxiété, burn out - sont de plus en plus déclarés comme accidents du travail, selon un rapport de l'Assurance maladie publié mardi.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration. (THIERRY GACHON / MAXPPP)

Les arrêts de travail pour "affections psychiques" sont en hausse en France, alors que les arrêts pour raisons "classiques" sont en baisse, selon un rapport de l'Assurance maladie publié mardi 16 janvier. En 2016, 10 000 cas de troubles psychiques reconnus comme accidents du travail ont été comptabilisés par l'Assurance maladie. 

Il s'agit des troubles anxieux, de l'insomnie qui devient chronique, du stress en excès, du burn out. Des symptômes assez sérieux pour déclencher un arrêt de travail. La progression était de 10% par an de 2011 à 2014. Elle était encore de 5% en 2015. La courbe continue de monter en 2016 selon les tout derniers chiffres de l'Assurance maladie qui montrent toutefois une augmentation moins rapide : +1%. Cette donnée concerne les affections psychiques déclarées comme accidents du travail. En revanche, pour ces mêmes affections reconnues comme maladies professionnelles, on note une forte augmentation : sept fois plus qu'il y a cinq ans.

Des arrêts plus longs

Les femmes sont les plus concernées parce qu'elles sont plus représentées que les hommes dans des secteurs très exposés, où les agressions et les menaces sont plus nombreuses. Des métiers aux conditions de travail très tendues, comme dans le secteur du médico-social qui concentre à lui seul 20% des affections psychiques donnant lieu à un arrêt de travail alors qu'il n'emploie que 10% des salariés. Viennent ensuite le transport de personnes et le commerce de détail. Ces trois secteurs concentrent la moitié des affections psychiques qui touchent les salariés.

Ce qui est étonnant est la durée de ces arrêts maladie. Ils sont ainsi presque deux fois plus longs que les autres arrêts : 112 jours contre 65. Faut-il s'inquiéter de la montée de ces affections psychiques au travail ? On peut voir le verre à moitié plein : l'augmentation ralentit considérablement. La Dares, en décembre dernier, notait le recul des comportements hostiles au travail, avec un pic en 2013. Cela régresse, même si, et cela la Dares le notait aussi, les femmes et les précaires continuent d'être plus exposés que les autres.

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