Les gaz de schiste font trembler le Canada
Le forage de la société Progress Energy, se situe au nord-ouest du Canada, dans la province de Colombie britannique. Il fait aujourd’hui trembler l’industrie après avoir secoué ses voisins.
Le rapport de la commission de régulation précise que c’est l’injection de fluides à grande profondeur qui a déclenché les secousses
La technique utilisée par les forages de gaz de schiste s’appelle la fracturation hydraulique. Cette fameuse technique interdite en France en raison des risques qu’elle comporte pour l’environnement. On injecte dans le sous-sol de grandes quantités d’eau, de sable, de produits chimiques pour casser la roche et libérer le gaz ou le pétrole qu’elle renferme. Les industriels d’ailleurs, sur le site français du centre d’information sur les hydrocarbures non conventionnels, reconnaissent que cette technique peut provoquer des secousses mais selon eux, elles ne sont pas détectables par nos sens seulement par des instruments de haute précision. Plusieurs milliers de micro secousses ont lieu tous les jours sans que nous nous en apercevions. Mais sur ce forage au Canada, la secousse n’est pas passé inaperçue.
Un risque déjà connu
En 2011, au Nord-ouest de l’Angleterre, de plus légers séismes ont tout de même été ressentis de façon répétée dans la région de Blackpool si bien que les élus ont demandé une enquête. La fracturation hydraulique a une nouvelle fois été mise en cause. Le forage a ensuite été stoppé mais les écologistes s’inquiètent des fuites que ces tremblements de terre ont pu provoquer.
Depuis le début des années 2000, la fracturation hydraulique a été pratiquée des centaines de milliers de fois en particulier dans le Midwest américain. Le département de géologique de l’université de Columbia a montré qu’en 30 ans, les tremblements de terre dans cette région ont justement augmenté de 1000%.
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