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Le fleuron hydraulique des moines de l'abbaye de Fontgombault dans l'Indre

"Au fil de l'eau" nous emmène aujourd'hui dans une abbaye de moines bénédictins pour une production d'électricité en réseau isolé, avec Arnaud Fèvre, responsable du bureau d'étude électricité/automatisme de la société de l'Aveyron, MJ2 Technologie.

Article rédigé par franceinfo, Catherine Pottier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'abbaye du XIe siècle des moines bénédictins de Fontgombault dans l'Indre. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

L'abbaye Notre-Dame de Fontgombault, dans le département de l'Indre, est devenue un cas d'école pour l'hydroélectricité en réseau isolé. Il y a tout juste un an, les moines de l'abbaye bénédictine ont remis en fonctionnement leur moulin du XIIIe siècle en respectant un cahier des charges très strict.

"Nous voulions une turbine moderne mais capable de fonctionner en autoconsommation."

Le frère Pierre-Antoine Hénaux, responsable du moulin

à franceinfo

Les moines de l'abbaye ont confié l'important chantier à la société MJ2 Technologies, installée à La Cavalerie dans l'Aveyron. Le défi était de trouver le moyen d'installer une turbine moderne, avec tous les avantages d'une technologie récente, tout en respectant la volonté d'auto-consommation de la communauté.
"Il fallait que la turbine puisse encaisser le déclenchement de systèmes énergivores comme le four à pain de la boulangerie ou les appareils de la cuisine et de la buanderie" explique le frère Hénaux.


Le baptême du feu pour la société MJ2 Technologies qui a certes déjà installé une centaine de turbines dans le monde, mais jamais en réseau isolé ! "Le plus gros challenge était de reproduire l'electricité sous la forme que l'on connaît, à savoir le 220 volts et le 50 hertz, tout en adaptant la production à la consommation de l'abbaye", renchérit Arnaud Fèvre.

Respecter la migration piscicole de la Creuse, la rivière qui alimente le site

Les moines ont également souhaité que le seuil du moulin soit rénové en travers de la Creuse afin de réaliser deux nouvelles passes à poissons, une pour les anguilles, une seconde pour les autres espèces.
"Cette turbine est bien intégrée dans l'environnement visuel et écologique", explique le frère Hénaux.

Par rapport aux études préliminaires, il s'avère que cette turbine offre un meilleur rendement que prévu (173 Kilowatt-heure au lieu de 160)! Ce chantier, qui a coûté un peu plus d'1 million et demi d'euros, intéresse aujourd'hui de nombreuses agences de l'eau, et pourrait être une aubaine pour certains villages isolés qui ne peuvent pas être raccordés à un réseau électrique.

Si le cas est peu fréquent en France, c'est une solution d'avenir pour certains pays étrangers, à condition de se trouver à proximité d'une rivière ou de chutes d'eau.

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