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Rupture

A première vue, et n'en déplaise à Lamartine, un seul être vous manque et rien n'est dépeuplé sauf dans l'aile du palais de l'Elysée où était installée Valérie Trierweiler avant la rupture présidentielle. Les quelques dizaines de milliers d'euros d'économies que supposent son départ sont toujours cela de gagné en temps de crise, mais l'essentiel n'est évidemment pas là.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Ce qui est nouveau c'est que la France a un Président non seulement célibataire mais officiellement non accompagné. Ce fut seulement le cas de Louis Napoléon Bonaparte, Gaston Doumergue, René Coty devenu veuf et Nicolas Sarkozy pendant cinq mois. Et alors ? Alors rien. Cela n'est pas pour cela qu'il sera ni un meilleur ni un moins bon chef de l'Etat. Disons cependant qu'à l'insu de son plein gré François Hollande a inversé une courbe à laquelle il n'avait sûrement pas pensé. Pas celle des demandeurs d'emploi mais celle des premières dames qui est désormais un CDD, sinon un emploi en voie de disparition.

Passé l'effet gaudriole, les Français qui ont jasé dans les chaumières redeviennent bien plus sérieux quand ils disent qu'ils ne veulent plus de Première dame dont le statut n'a d'ailleurs jamais été défini et ils soulignent que c'est un homme ou une femme qui est élu par eux et non un couple, ce qui est une évidence.

Reste la stratégie de communication de l 'Elysée qui laisse pantois. Que le communiqué annonçant la rupture soit envoyé à titre personnel par Monsieur Hollande donne à la chose un aspect privé. Mais qu'au même moment et même un peu avant il accorde une interview au magazine américain Time pour souligner notamment que la vie privée est un challenge redonne à l'évènement un caractère public car il s'exprime évidement en tant que président de la France et non comme pékin moyen. Bonjour la contradiction Un seul être vous manque et tout se complique.

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