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Humaine, trop humaine...

A première vue, faute avouée à demi pardonnée. Mais ce qui vaut pour les enfants ne s'applique pas forcément à la Première dame et c'est pourquoi "l'opération repentance" engagée par Valérie Trierweiler une semaine après son twitt contre Ségolène n'apparaît pas très convaincante.
Article rédigé par franceinfo
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Car ce n'est pas Madame Trierweiler qui s'exprime. C'est son "entourage", cette mystérieuse créature sans nom et sans visage,
chargée de rectifier le tir dans les médias quand il y a eu "friture sur
la ligne". En l'occurrence il s'agit d'un ami de la Première Dame qui
fait savoir au journal Le Parisien combien le Président était furieux contre sa
compagne. Combien celle-ci regrette aujourd'hui de n'avoir pas calculé les
conséquences que son message twitté allait avoir sur l'autorité du chef de
l'état, sur le PS, sur ses enfants et sur ceux de François Hollande. Et combien
on ne l'y reprendra plus.

Dont acte. N'empêche que l'exercice ressemble beaucoup plus
à une opération de déminage qu'à une autocritique à la chinoise. De deux choses
l'une. Ou bien les regrets de Madame Trierweiler sont spontanés et alors elle
reconnaît implicitement que la liberté et l'indépendance qu'elle revendiquait
ne sont que des leurres. Ou bien ce sont des regrets exprimés sur commande, au
nom de la raison d'état, et alors elle est devenue une femme politique.

Dans les deux cas, le message est contre productif. Il
souligne les contradictions d'une femme qui n'aime pas son rôle de Première
dame, mais qui est bien obligée de s'y plier. D'une femme qui souhaite rester
une simple journaliste mais qui n'en respecte pas la déontologie. D'une femme
qui se dit imperméable à la jalousie mais qui finalement y succombe. Humaine,
trop humaine.

Les regrets exprimés indirectement et sur le tard ne font
qu'ajouter à la confusion. On espère que l'Elysée sera mieux inspiré dans la
conduite des affaires publiques que dans la gestion des affaires privées.   

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