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Happy birthday, M. le Président

A première vue, l'espérance de vie ne cesse de progresser dans les pays les plus favorisés. Nul ne s'en plaint. Ce sera même sociologiquement, philosophiquement et médicalement l'un des grands défis du XXIème siècle.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Depuis les années
soixante, le nombre d'octogénaires a plus que triplé en France, où l'on compte
aujourd'hui environ trois millions de femmes et d'hommes de plus de quatre-vingts ans, 5%
de la population. Et en 2050, ils devraient être sept millions et demi. 10% de la
population.

Beaucoup de ces
octogénaires, Dieu merci, ont encore bon pied, bon œil. Tel n'est pas le cas de
l'ancien Président Jacques Chirac qui fête aujourd'hui même son 80ème
anniversaire.

Même si le secret
médical est heureusement respecté, ce n'en est un pour personne que sa santé
s'est considérablement dégradée depuis son départ à la retraite. Des mots
savants comme "anosognosie" ont été prononcés pour justifier qu'on
ne l'entende plus et qu'on ne le voit presque plus.

Ces derniers jours,
on aurait presque souhaité qu'il ne perçoive pas réellement l'agonie politique
du camp de la droite républicaine qu'il aura passé une grande partie de sa vie
à construire. Car tous ceux qui aujourd'hui se déchirent ont un point commun.
Fillon, Copé, Juppé et Sarkozy, tous ont été ses ministres. Tous des "bébés
Chirac" qu'ils le veuillent ou non.

Cette simultanéité
entre la chute de la maison Chirac et la dégénérescence de Chirac lui-même a
quelque chose de pathétique. S'y ajoute une grande injustice : son bilan
que beaucoup sous-estiment ou méprisent. Car on oublie un peu vite que lui au
moins avait tissé un vrai lien avec " ses chers compatriotes " et que
sa présidence à défaut d'être flamboyante fut équilibrante pour le pays. Ces
choses-là, on ne les voit que plus tard. Parfois trop tard. C'est dommage.
Happy birthday, quand même, Monsieur Chirac.

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