Cet article date de plus de douze ans.

Des livres de poche à ne pas rater

Les coups de cœur de Valérie Expert et les libraires Stanislas Rigot, librairie Lamartine à Paris, Xavier de Marchis, librairie Contretemps à Paris et Gérard Collard à Saint-Maur.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Noyade en eau douce de Ross Macdonald chez Gallmeister

Résumé : Dans le quartier huppé de Nopal Valley, en Californie, Lew Archer est
engagé pour enquêter sur une lettre anonyme accusant sa cliente, Maude
Slocum, d'adultère. A aucun prix, ces allégations ne doivent
parvenir jusqu'à son mari. Profitant d'une fêe organisée chez les
Slocum, le détective se mêle aux invités. La soirée est interrompue
par une macabre découverte : celle du corps de la belle-mère de Maude,
flottant dans la piscine. Les soupçons se portent immédiatement sur
son fainéant de fils et sa trop séduisante petite-fille, premiers
héritiers de la fortune colossale de la vieille dame. C'est désormais
une double enquête qu'Archer doit mener, sur les traces d'un corbeau et
d'un meurtrier.
Cette nouvelle enquête de Lew Archer nous entraîne dans un univers
trouble de faux-semblants où les victimes semblent avoir autant à
cacher que leurs assassins.

Cible mouvante de Ross Macdonald chez Gallmeister

Résumé : Comme beaucoup de millionnaires du sud de la Californie,
Ralph Sampson a d'étranges fréquentations. Il y a cet étrange saint homme qui
vénère le soleil et auquel Sampson a autrefois offert une montagne entière, et
cette actrice oubliée, versée dans l'astrologie et les pratiques sado-maso.
Mais voilà que le détective privé Lew Archer est engagé par la femme de
Sampson pour retrouver cet excentrique magnat du pétrole dont les
"amis" ont peut-être arrangé le kidnapping. Pour mener à bien son enquête,
il devra naviguer entre les sanctuaires des méga-riches californiens et les boîtes
de jazz sordides. Cette première enquête de Lew Archer plonge dans un univers
où s'entremêlent sexe, avidité et rancœurs familiales. Ce classique du roman
noir transcende le genre en mettant en scène un détective privé qui pénètre au
cœur des mystères de l'existence humaine.

La dernière conquête du major Pettigrew d'Hélène Simonson aux éditions Nil

Résumé : Scones, confiture d'orange amère, littérature et petite
tasse de thé : le dernier joyau de la couronne ! À Edgecombe St. Mary, en plein
coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un
rituel auquel, à l'heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas
plus qu'à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que
touchante, qui font de lui l'archétype même du gentleman anglais : raffiné,
sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque ou les cottages
le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son
jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers
Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce
n'est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le
combler de tendresse. Mais, le jour ou le major apprend le décès de son frère
Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va
réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite
commerçante d'origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus
pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur
partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux
préjugés mesquins des villageois, ou le racisme ordinaire sévit tout autant
dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs
de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux
d'autant plus nombreux que leurs familles s'en mêlent : Roger s'installe dans
un cottage voisin avec Sandy, sa petite amie américaine, et le neveu de Mme
Ali, musulman très strict rentré du Pakistan, se découvre un enfant caché...
C'est avec beaucoup de charme et d'intelligence que Helen Simonson s'empare du
thème des traditions pour montrer combien elles peuvent être à la fois une
valeur refuge et un danger. Il se dégage de son roman une atmosphère so british
qui enchante. Reste une question : votre tasse de thé, vous le prendrez avec un
nuage de lait ou une tranche de citron ?

L'invisible de Robert Pobi chez Sonatine

Résumé : Montauk, Nouvelle-Angleterre. Jack Cole revient pour la
première fois depuis près de trente ans dans la maison où il a grandi. Son
père, Jacob Coleridge, un peintre reconnu et célébré dans tout le pays à l'égal
de Jackson Pollock, y vit reclus depuis des années, souffrant de la maladie
d'Alzheimer. Son état a récemment empiré et une crise de démence l'a conduit à
l'hôpital. Si ses jours ne sont pas en danger, ses moments de lucidité sont
rares. Jack, qui a le corps entièrement tatoué d'un chant de L'Enfer de Dante,
souvenir d'une jeunesse perturbée, est lui aussi un artiste en son genre.
Travaillant en indépendant pour le FBI, il possède un don unique pour lire les
scènes de crime et entrer dans l'esprit des psychopathes. Alors qu'un terrible
ouragan s'approche des côtes, Dan Hauser, le shérif de la ville, profite de la
présence de Jack pour lui demander de l'aider à résoudre un double assassinat,
celui d'une femme et d'un enfant dont on ignore les identités. Devant la
méthode employée par le tueur, Jack ne peut s'empêcher de faire le lien avec un
autre crime, jamais résolu, le meurtre de sa mère lorsqu'il avait 12 ans. Alors
que le village est bientôt coupé du monde par la tempête, les meurtres se
succèdent et Jack est bientôt convaincu que son père connaît l'identité de
l'assassin. La clé réside-t-elle dans les 5 000 mystérieux tableaux qu'il a
peints inlassablement ces dernières années et qui semblent constituer une sorte
d'étrange puzzle ? C'est dans l'esprit de son père que Jack va cette fois
devoir entrer, comme il entre d'habitude dans celui des criminels, pour trouver
une vérité complètement inattendue.

Les rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau chez Folio

Résumé : "En sortant d'une longue et douce rêverie, en me
voyant entouré de verdure, de fleurs, d'oiseaux et laissant errer mes yeux au
loin sur les romanesques rivages qui bordaient une vaste étendue d'eau claire
et cristalline, j'assimilais à mes fictions tous ces aimables objets  ; et
me trouvant enfin ramené par degrés à moi-même et à ce qui m'entourait, je ne
pouvais marquer le point de séparation des fictions aux réalités  ; tant
tout concourait également à me rendre chère la vie recueillie et solitaire que
je menais dans ce beau séjour."

 

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