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Benoît Hamon qualifie le nouveau secrétaire d'État à la fonction publique de "socialiste en peau de lapin"

Benoît Hamon a qualifié lundi sur franceinfo le nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique, Olivier Dussopt, de "socialiste en peau de lapin", en pointant les contradictions entre ses engagements passés, et l'objectif de 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires voulu par le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 25 min
Benoît Hamon, fondateur du Mouvement du 1er juillet, ex-candidat PS à la présidentielle. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

L'ancien candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, a qualifié lundi sur franceinfo le nouveau secrétaire d'Etat à la fonction publique, Olivier Dussopt, de "socialiste en peau de lapin", pointant notamment les contradictions entre ses engagements passés, et l'objectif de 120 000 suppressions de postes de fonctionnaire du gouvernement auquel appartient désormais l'ex-député PS. "Olivier Dussopt va être en charge d'un plan social de 120 000 suppressions d'emplois dans la fonction publique", a rappelé Benoît Hamon.

Comment peut-on être, dans les discours, attaché à l'amélioration du service public, et ensuite accepter un poste qui va vous amener à supprimer 120 000 postes de fonctionnaires partout ?

Benoît Hamon

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Répondant lui-même à cette question, Benoît Hamon a ensuite estimé qu'il s'agissait sans doute du "fantasme du pouvoir" qui s'exerçait sur les hommes et les femmes politiques. "C'est le fantasme du pouvoir, qui étreint les cœurs à gauche comme à droite, et qui amène parfois à oublier qu'un jour on s'est engagé en politique parce qu'on avait des idées", a-t-il jugé, soulignant qu'Olivier Dussopt appartenait à une catégorie particulière : "Ça s'appelle un socialiste en peau de lapin".

Parmi les socialistes qui n'ont pas trouvé grâce aux yeux de Benoît Hamon, Manuel Valls, avec qui il partage un certain nombre de désaccords, notamment sur le sujet de la laïcité. "Manuel Valls a affaibli la République", affirme Benoît Hamon : "Dans une interview à El Pais, il fait la confusion entre islam et islamisme. Il n’est plus le bon interlocuteur pour parler de ces questions-là."

Alors que huit présidents de départements socialistes ont annoncé vouloir tester le revenu de base pour éventuellement le généraliser, Bernoît Hamon se réjouit de l’initiative. "Je crois au revenu universel comme le prochain pilier de la protection sociale. Aussi, je me réjouis que huit présidents de département veuillent proposer une expérimentation", explique Benoît Hamon 

Son mouvement compterait quelque 40 000 membres

"Ce que nous voulons nous, c'est apporter des solutions dans un paysage politique qui est en crise et qui est en train de se recomposer", a par ailleurs estimé l'ancien candidat socialiste à la présidentielle, alors que son mouvement politique, lancé le 1er juillet dernier, et qui changera de nom le week-end prochain lors d'un rassemblement prévu au Mans (Sarthe), comptait désormais "40 000 membres".   "40 000 membres en l'espace de quelques mois, la dynamique est bien là", a assuré Benoît Hamon, précisant que seul un quart de ses membres venait d'autres formations de gauche, et y voyant le signe d'un "renouveau".

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