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Enseignant décapité : à Montpellier, une charte de la laïcité a été mise en place le mois dernier

Michaël Delafosse assure sur franceinfo qu'il coupera les subventions aux associations qui ne respecteraient pas cette charte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Michaël Delafosse, maire de Montpellier, le 24 juin 2020. (PASCAL GUYOT / AFP)

Trois jours après l'assassinat de Samuel Paty, enseignant à Conflans-Sainte-Honorine, le maire PS de Montpellier Michaël Delafosse, a expliqué sur franceinfo avoir mis en place en septembre une charte de la laïcité pour les associations de la métropole. "Tout le monde devra la signer car il s'agit d'argent public. Je pose la règle et je la fais respecter", a-t-il ajouté. Michaël Delafosse coupera les subventions aux associations qui ne respecteraient pas cette charte.

"Ce que j'ai souhaité avec mon équipe municipale, c'est que toute association qui reçoit de l'argent public, qui se voit mettre à disposition des locaux pour favoriser la vie associative, s'engage à respecter le principe de laïcité", a expliqué le maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. "Si je constate qu'une association interdit à des femmes, parce qu'elles sont femmes, d'entrer dans des locaux mis à disposition de la municipalité, j'interviendrai. On coupera les subventions immédiatement et on mettra un scellé sur les locaux. De la même manière, si une salle mise à disposition d'une association devient un lieu de prière ou de prosélytisme", a-t-il précisé.

"Il faut que nous soyons fermes"

L'objectif pour Michaël Delafosse est de rappeler aux associations la loi de 1905 sur la laïcité, pour éviter les dérives communautaires : "À Montpellier comme ailleurs, il existe des pressions d'ordre communautaire qui sont des forces de repli. Il ne peut pas y avoir de projet communautariste. Il faut que nous soyons fermes chaque fois que celui-ci se manifeste."

Pour le maire de Montpellier, l'assassinat du professeur d'histoire-géographie vendredi dernier doit provoquer de véritables réactions au niveau local, comme au niveau du gouvernement : "Il doit y avoir un avant et un après. Notre société doit se remobiliser autour de nos principes, de nos valeurs et de nos règles. Quand nous transigeons sur nos règles, on ne s'en sort pas. Il faut de la clarté."

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