Cet article date de plus de douze ans.

[Vidéo] François Hollande à Carmaux : "je sens cet espoir"

Visite d'usine, bain de foule et meeting à Carmaux, patrie de Jean Jaurès. Au lendemain de son "grand rassemblement" à Vincennes, François Hollande a affiché toute la journée de lundi un optimisme à peine dissimulé.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
François Hollande à Carmaux, devant la statue de Jaurès (16 avril 2012) (AFP PHOTO PATRICK KOVARIK)

Visite d'usine, bain de foule et meeting à Carmaux, patrie de Jean Jaurès. Au lendemain de son "grand rassemblement" à Vincennes, François Hollande a affiché toute la journée de lundi un optimisme à peine dissimulé.

Porté par les sondages et le succès de son rassemblement de Vincennes, François Hollande affichait une mine souriante et plaisante lors de son expédition dans le sud-ouest. "Je sens cet espoir du changement", a affirmé le candidat devant la statue de Jaurès à Carmaux.

"On sent que ça monte", disait-on dans son entourage avant un bain de foule dans les vieilles rues d'Albi où la ferveur des personnes venues à sa rencontre ne pouvait que conforter le candidat socialiste.

"Je sais qu'il reste six jours"

"Vous avez senti la ferveur, je la sens partout", a d'ailleurs dit le candidat dans une aparté avec les journalistes, en revenant sur le rassemblement de Vincennes. "Mais est ce que cela veut dire que le résultat est là. Non", a-t-il insisté pour dissuader l'abstention ou des "votes surprises". Le spectre de 2002 toujours.

"Je sais qu'il reste six jours", a indiqué le candidat socialiste qui parle toujours de la "dynamique" nécessaire du premier tour, tout en reconnaissant qu'il se sent "serein".

La ferveur, le candidat socialiste l'a sûrement ressentie dans les rues d'Albi où il s'est livré à un bain de foule comme il n'en avait pas fait depuis le début de sa campagne. Dans une bousculade indescriptible, les partisans du candidat socialiste tentèrent de l'approcher, lui parler, faire signer un livre, l'embrasser ou tout simplement le toucher.

Dans cette cohue, François Hollande ne masquait pas son plaisir, entourée par une foule nombreuse et bon enfant. "On s'est bien moqué, mais il n'est pas plus grand que Sarkozy", s'amusait une dame. "Il m'a touché la main, je me lave plus pendant trois jours", disait une jeune fille hilare à sa copine dans les ruelles de la vieille ville, près de la magnifique cathédrale de brique rouge.

"On sent la ferveur", résumait un des porte-parole du candidat tandis que le président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel reconnaissait que "c'est en bonne voie".

A Carmaux, 31 ans après Mitterrand

"Il y a plus de 31 ans, François Mitterrand venait lancer sa campagne. 31 ans après je reviens. Il l'avait commencé à Carmaux, je la conclus", lance aux quelques milliers de personnes venues écouter le candidat socialiste dans la patrie de Jean Jaurès, le hérault du socialisme à la française, celui qui marie liberté et social.

Sous un ciel gris, par une température hivernale, François Hollande a tenu son meeting sous la statue du grand homme après avoir déposé une gerbe de roses rouges.

"Je me réclame de la synthèse de Jaurès"

François Hollande a rappelé que Nicolas Sarkozy n'avait pas hésité à citer le nom de Jean Jaurès à "32 reprises" lors d'un discours en 2007. Rappel pour mieux ironiser : "y a t il une rue Jaurès à Neuilly dont Sarkozy fut le maire. J'ai bien vu un boulevard Barrès, une rue Déroulède, un factieux, mais pas de rue Jaures, pas même un trottoir".

"Je me réclame de la synthèse de Jaurès, entre l'idéal et le réel, entre la radicalité et la responsabilité, entre la liberté et l'égalité, entre le socialisme et la république", a expliqué François Hollande qui fut souvent critiqué pour être l'homme de la synthèse lorsqu'il dirigeait le PS. Un rappel qui lui permet de citer Mitterrand pour qui "Jaurès rejetait l' excès d'idéalisme et l'excès d'opportunisme".

Déroulant une nouvelle fois ses propositions, il a lancé un appel à la mobilisation pour le premier tour, mis en garde contre la dispersion des voix de gauche. "Faites en sorte que des le premier tour, la victoire, la notre, soit prononcée", a-t-il redit.

Après avoir ironisé sur les dernières propositions de Nicolas Sarkozy -sur les loyers notamment ou la croissance- il a appelé les habitants de Carmaux à fêter le 6 mai les 120 ans du socialisme dans cette commune et" celle de notre victoire, celle de la gauche".

Revoir l'intégralité du meeting

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.