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Valls va revenir sur les critères de naturalisation de Guéant

Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il allait revenir sur les critères de naturalisation introduits par Claude Guéant. Sous l'impulsion de l'ex-ministre de l'Intérieur la France avait durci les conditions d'acquisition de sa nationalité en 2011.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

"Je m'apprête à revenir sur les critères introduits subrepticement par mon prédécesseur ", a déclaré le ministre de l'Intérieur mercredi devant la commission des Lois du Sénat, précisant que le gouvernement souhaitait faire de la nationalité "un moteur de l'intégration et non le résultat d'une course d'obstacles aléatoire et discriminante ".

Selon Manuel Valls, "le nombre de naturalisations est en chute libre" et "si rien n'est fait, ce nombre va chuter de 40% entre 2011 et 2012 après une chute de 30% entre 2010 et 2011 ". "Cette chute résulte d'une politique délibérée d'exclure de la nationalité des gens méritants et ne posant aucune difficulté ", a-t-il accusé.

Il a annoncé une concertation dès cet été avec les associations et les syndicats sur les critères des sans-papiers sans "augmenter le nombre " par rapport à ce qui s'est fait sous la droite, la création d'un titre de séjour pluriannuel (trois ans contre un an actuellement), et la fin du "délit de solidarité ".

"Des ministres et des sénateurs auraient du mal à y répondre"

Manuel Valls pourrait s'attaquer à tous les critères de la loi de juin 2011 sur l'immigration et l'intégration. Elle prévoyait que tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devrait justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à la 3e des collèges, signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen" et avoir une connaissance minimale de la culture et de l'histoire de la
France. Concernant ce dernier test, le ministre a indiqué que "d es ministres et des
sénateurs auraient du mal à y répondre tellement il est hors des clous
".

Devant la commission des Lois du Sénat, Manuel Valls a également indiqué qu'il refusait "la fermeture unilatérale des frontières " à l'intérieur de l'espace européen de libre circulation Schengen.

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