Cet article date de plus de neuf ans.

Pour Nadine Morano, Nicolas Sarkozy aussi aurait dû écrire "une lettre d'excuses" aux Français

L'eurodéputée, évincée de la liste des Républicains dans le Grand-Est après ses propos polémiques sur la "race blanche", menace de s'inviter dans un meeting de Sarkozy lorsqu'il passera dans la région.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nadine Morano, le 8 octobre 2015 sur le plateau du JT de 20 heures de TF1. (THOMAS SAMSON / AFP)

Nadine Morano "n'accepte pas" la "décision stupide et grotesque" de Nicolas Sarkozy de l'évincer de la liste des Républicains pour les élections régionales dans le Grand-Est, après ses propos polémiques sur la France, "pays de race blanche". L'eurodéputée n'entend pas en rester là. Vendredi 9 octobre, sur RMC, elle a donné rendez-vous à l'ancien chef de l'Etat pour la campagne électorale et a promis de "monter sur scène" quand il passera sur sa terre d'élection, la Lorraine.

Nicolas Sarkozy "doit venir en Lorraine et quand il viendra en Lorraine, j'irai dans la salle et je monterai sur la scène. A un moment, je vais dire : 'Ça suffit le lynchage médiatique, le lynchage d'un membre de sa propre famille politique'", a lâché l'ex-ministre au sujet de l'ancien chef de l'Etat. "J'irai moi-même aussi à Béziers faire un meeting", a-t-elle également lancé en guise de défi, au lendemain du meeting de ce dernier dans la ville de Robert Ménard. 

"C'est une cabale politique organisée par les centristes"

"S'il fallait écouter toutes les phrases mal tournées que lui a faites, hein, quand il a comparé les migrants à la fuite d'eau, et j'en passe et des meilleures", a accusé Nadine Morano. Et d'ajouter : "Je vous éviterai les 'casse-toi, pauvre con' et le reste parce que lui, c'est vraiment une lettre d'excuses qu'il aurait dû faire à tous les Français et venir le dire à une grande émission de télé."

"Il faut que Nicolas Sarkozy arrête d'instrumentaliser mes propos", a de nouveau asséné la députée européenne. "C'est une cabale politique organisée par les centristes locaux. Nicolas Sarkozy est tombé les deux pieds dedans", a-t-elle encore accusé. "S'il souhaite me virer des Républicains, me virer du secrétariat de ma fédération, grand bien lui fasse." Mais "vu le nombre de militants qui renvoient leur carte et les milliers de mails que je reçois, un trouble s'est installé".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.