Cet article date de plus de douze ans.

Sarkozy promet 1 milliard d'euros d'investissements à la Corse

Le président candidat a notamment promis 400 millions pour le Plan exceptionnel d'investissement de l'île. Il s'est également dit ouvert à une éventuelle réflexion sur le statut de la Corse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président-candidat Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Ajaccio (Corse) le 13 avril 2012. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

En visite sur l'ile de Beauté, Nicolas Sarkozy a voulu montrer qu'il ne l'oubliait pas. Il a promis vendredi 1 avril, s'il était réélu, de consacrer à la Corse près d'1 milliard d'euros de nouveaux investissements.

Dans cette enveloppe, 400 millions seraient dégagés en faveur du Plan exceptionnel d'investissements (PEI) destiné à rattraper le retard de l'île en infrastructures. Le PEI avait été créé en avril 2002, avec une enveloppe de près de 2 milliards d'euros, financés à 70% par l'Etat, pour permettre à la Corse de rattraper son retard en infrastructures, notamment routières.

Relance du Plan exceptionnel d'investissement

"Je sais bien que le rattrapage économique de la Corse n'est pas terminé. C'est pourquoi je veillerai à la négociation d'une nouvelle convention du PEI signée dès cette année", a affirmé le président-candidat de l'UMP lors d'un meeting à Ajaccio. Afin que les nouveaux emplois bénéficient "d'abord aux entreprises et salariés corses, 10% de la dernière tranche", soit 40 millions d'euros, financeront un "programme exceptionnel de formation", a-t-il précisé.

Il a également promis de sécuriser l'approvisionnement de la Corse en énergie, à hauteur de "500 millions d'euros", en particulier en gaz naturel, à partir de 2018, pour faire tourner les deux centrales thermiques de l'île, une à Lucciana, dont la modernisation est en cours, l'autre à Ajaccio, actuellement en projet.

Sarkozy "ne veut pas fermer la porte" à un réexamen du statut

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a laissé entendre qu'il n'était pas contre un réexamen du statut de la Corse, une question sensible sur l'île de beauté, mais à condition que l'initiative vienne des élus corses eux-mêmes. "Si les élus corses me démontraient que le développement de la Corse était entravé pour des raisons constitutionnelles, alors nous en discuterions. Je ne veux pas fermer la porte. Je ne veux pas l'ouvrir non plus. (...) Cette question est ouverte. Je ne prendrai pas l'initiative", a-t-il dit.

En juillet 2003, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy avait subi un désaveu avec la victoire du "non" à un référendum local sur un nouveau statut. La réforme proposait une fusion des conseils généraux avec l'assemblée de Corse au sein d'une collectivité territoriale unique.

Le président-candidat s'est également dit favorable à l'enseignement de la langue et de l'histoire corse dans les écoles de l'île.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.