Sarkozy : "La polémique sur la viande halal n'a pas lieu d'être"
Mardi 21 février, Nicolas Sarkozy a visité le marché de Rungis ce matin. En 2007, il s'y était adressé à "la France qui se lève tôt". Aujourd'hui, il revient sur la polémique autour de la viande halal.
Rungis ! Ses kilomètres de chair fraîche, ses entrepôts frigorifiques, ses bistros où on mange des huîtres à 4 heures du matin. Et ses visites de candidats à l'élection présidentielle.
En 2007, Nicolas Sarkozy s'y était déjà rendu s'adressant alors à "La France qui se lève tôt". Ce matin, il a, à nouveau, visité les divers pavillons et notamment celui de la boucherie. L'occasion de s'exprimer sur la polémique lancée par Marine Le Pen autour de la viande halal en Ile de France. Rungis se situe dans le département du Val-de-Marne.
Retour sur le halal
"La polémique n'a pas lieu d'être. On consomme chaque année en Ile-de-France 200.000 tonnes de viande et il y a 2,5% de viande casher et Halal" sur ce total, a fait valoir le président candidat qui venait d'arriver au pavillon des volailles et viandes de boucherie.
Dimanche, gouvernement et professionnels avaient réfuté en bloc les affirmations de Mme Le Pen selon qui toute la viande distribuée en Ile-de-France serait, à l'insu des consommateurs, "exclusivement" de la viande halal.
Il poursuit sa visite au rayon des volailles, visiblement ravi. C'était la troisème fois que le président se rendait à Rungis depuis 2007.
"Ici, on fait un carton"
Pendant plus d'une heure, on l'interpelle gaiement, on loue son "courage", on villipende les 35 heures et la retraite à 60 ans... "ici, on fait un carton!", exulte-t-il.
Succès garanti à l'intérieur. "Courage", "on vous soutient", lui lance-t-on à plusieurs reprises. On le félicite également pour sa réforme de l'apprentissage. "Il faut remettre les gens au travail", assure Bernard Marosz, qui se présente comme "vendeur de boeuf", "les 35 heures, c'est des conneries!". Une aubaine pour celui qui se présente comme le candidat "du peuple" et ardent défenseur de la "valeur travail".
On se bouscule pour se faire prendre en photo avec lui, lui serrer la main. Un employé ivoirien se fraye un chemin jusqu'à lui. "Merci pour votre courage dans la crise ivoirienne", lui lance-t-il. "Maintenant vous avez un président que vous avez choisi", avant, "c'était inadmissible", lui répond M. Sarkozy.
Carla attendue
Deux jeunes en retrait ne semblent pas être de la fête. "Et Carla, elle est où? C'est elle qu'on voulait voir", lâche l'un d'entre eux. "Carla voulait venir mais avec la petite, ce n'était pas possible", confie le candidat à des journalistes, en allusion à sa fille Giulia, née en octobre dernier.
Visite en 2008 avec Carla Bruni
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