Sarkozy : "L'Etat de droit n'a rien à voir avec les Tables de la Loi de Moïse"
Dans deux semaines au plus tard, Nicolas Sarkozy devra dire s'il est ou non candidat à la primaire de la droite. Les statuts de son parti, Les Républicains, obligent son président à quitter ses fonctions au plus tard quinze jours avant la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 9 septembre.
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"Voilà ce que j'aime : renaître, renaître, renaître" : c'est sur ces mots que s'achève l'entretien accordé sur la terrasse de sa maison de vacances au Cap Nègre par celui qui entend ménager encore le suspens, tout en esquissant déjà un programme de candidat à la présidentielle plus encore qu'à une primaire. Un candidat qui d'ailleurs désigne sa cible : les électeurs du Front national, qu'il veut "ramener à lui". L'identité, la sécurité et bien sûr la lutte contre l'islam radical occupent l'essentiel de la discussion.
Les tabous tombent
"L'Etat de droit, par exemple, n'a rien à voir avec les Tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï. Qu'y a-t-il de plus évolutif que le droit ?" s'interroge Nicolas Sarkozy. Sur le droit du sol par exemple, il plaide pour une modification "assez substantielle". Plus d'automaticité mais une présomption de nationalité. Quelqu'un qui aurait un casier judiciaire à sa majorité ou dont on pourrait prouver que les parents était sans papiers à sa naissance ne pourrait plus devenir français. Ajoutons l'interdiction du voile à l'université et dans les entreprises, la suppression des menus de substitution dans les cantines scolaires. "Rassembler sans affadir" : le mot d'ordre affiché pour mobiliser ne manque en tous cas pas de sel.
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