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Santé du chef de l'Etat : faut-il imposer la transparence?

Cette question se pose depuis ce mercredi, depuis que France Info a révélé que François Hollande s'était fait opérer de la prostate en février 2011, soit plus d'un an avant son élection, sans jamais le signaler.  Le candidat Hollande s'était pourtant engagé à être transparent sur sa santé : il avait promis de divulguer un bulletin de santé tous les six mois. Depuis son élection il n'y en a eu que deux...
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Jacky Naegelen Reuters)

En fait
rien n'oblige le président de la République à tout dire sur sa santé. La seule limite, c'est sa
capacité à assumer ses fonctions. Pas de  règle précise donc, pas de loi. De  toute façon les députés n'en veulent pas.

A
l'UMP, Philippe Gosselin pense que ça aurait des effets pervers : "J'aurais
tendance à dire que trop de transparence pourrait nuire à la transparence. En
revanche il y a des obligations morales et sur ce plan là,  j'attends le président de la République de
pied ferme
".

A LIRE AUSSI ►►►[Hollande a été opéré discrètement de la prostate en 2011

](http://bit.ly/FinfoHollandesante)

 Mais François
Hollande a dit ce qu'il avait à dire lui répond Bruno Leroux. Le chef de file
des députés socialistes n'est pas favorable non plus à des règles pour imposer
la transparence au chef de l'Etat : "S'il vous faut un historique de tout
ce qu'il a pu avoir comme visites médicales, c'est quelque chose de plutôt
malsain".

L'écologiste
François de Rugy pense que c'est tout simplement impossible pour des raisons
techniques : "Sous le contrôle de qui? Du Conseil constitutionnel, d'un
collège de médecins, d'un conseil supérieur médical?"

 De gauche à
droite, tous les députés sont sur la même ligne : ils comptent sur
l'éthique personnelle du chef de l'état pour ne rien cacher sur sa santé.

 

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