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Revoir les privilèges des anciens présidents est "un symbole qui n'a pas de prix"

Un décret prévoit de réduire les privilèges des anciens présidents de la République. "C'est une mesure symbolique, parce que les montants en cause sont limités", a commenté sur franceinfo le député René Dosière, spécialiste des dépenses de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo
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René Dosière, député apparenté PS de l'Aisne et spécialiste des dépenses de l'Etat. (OLIVIER CORSAN / MAXPPP)

Un décret publié au Journal officiel mercredi 5 octobre prévoit de réduire les privilèges des anciens présidents de la République. Le texte instaure la dégressivité des moyens qui leur sont alloués après la cinquième année de leur départ de l'Elysée.

"C'est une mesure symbolique, parce que les montants en cause sont limités au regard des finances publiques", a commenté sur franceinfo René Dosière, député apparenté PS de l'Aisne et spécialiste des dépenses de l'Etat. "Le coût des trois anciens présidents était de 10 millions d'euros par an, sur un budget de l'Etat de 350 milliards d'euros. C'est une goutte d'eau." Mais ce symbole, "dans une République exemplaire, cela n'a pas de prix."

Un ancien président toujours utile

René Dosière a estimé que ces avantages ne sont pas anormaux, et se justifient par l'activité des anciens chefs de l'Etat. "Il leur faut un directeur de cabinet qui centralise les demandes qui leur sont faites, des collaborateurs qui répondent aux courriers, qui préparent les déplacements. Un ancien président est encore capable de rendre service à la France. Il peut accomplir un certain nombre de missions. Il a besoin d'un minimum de collaborateurs pour faire face à toutes ses activités", a jugé le député.

Un dispositif longtemps encadré par un simple courrier

Ce qui peut choquer, "c'est que ce dispositif avait été pris dans le plus grand secret", a estimé le député de l'Aisne. "C'était une lettre personnelle du Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius, en 1985, à Valéry Giscard d'Estaing. Cette lettre, je ne l'ai obtenue qu'en 2010. Je l'ai rendue publique à ce moment-là. Pendant plus de 25 ans, on ignorait totalement quel en était le contenu. Aujourd'hui, le décret annule cette lettre et précise les avantages des anciens présidents."

René Dosière, député apparenté PS : "Un ancien président est encore capable de rendre service à la France"

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