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Reconstruire le Parti socialiste est "un travail qui sera long et pas simple", selon son coordinateur

Rachid Temal, coordinateur du PS et sénateur du Val d'Oise, a expliqué, vendredi sur franceinfo, que son parti devait regagner la confiance des électeurs de gauche et leur faire des propositions.

Article rédigé par franceinfo
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Rachid Temal, coordinateur du Parti socialiste et sénateur du Val d'Oise, le 8 juillet 2017, à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"Nous mesurons tout le travail qu'il faut faire", a indiqué Rachid Temal, coordinateur du Parti socialiste, vendredi 1er décembre sur franceinfo, alors que 63% des sympathisants de gauche estiment qu'une disparition du PS est possible, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro. Celui qui est aussi sénateur du Val-d'Oise a souhaité mettre en avant les points positifs de ce sondage : "Il est intéressant de noter que pour plus de 80% des sympathisants socialistes, nous sommes toujours utiles et nous avons des convictions."

franceinfo : Pour trois quarts des personnes interrogées dans ce sondage, le Parti socialiste peut disparaître. Comment réagissez-vous à ce résultat ?

Rachid Temal : Effectivement, on a connu une lourde défaite avec notre candidat à l'élection présidentielle, à l'époque Benoît Hamon, avec un score historiquement bas. Nous mesurons tout le travail qu'il faut faire. Dans votre sondage, il est quand même intéressant de noter que, pour plus de 80% des sympathisants socialistes, nous sommes toujours utiles et nous avons des convictions. L'enjeu est de savoir si le Parti socialiste peut proposer une vision aux Français pour la France et répondre aux grandes questions du moment sur l'emploi, le climat et la sécurité. Nous démontrons nos capacités pour une gauche qui est à la fois responsable et qui, aujourd'hui sur les territoires, gère beaucoup de collectivités, qui sait innover avec de nouvelles pratiques politiques, qui est au cœur du quotidien. C'est cette gauche-là que nous devons renforcer, développer et faire en sorte que les Français se disent : "Oui, les socialistes ont des choses à nous dire. Oui, ils répondent à nos préoccupations."

Comment en est-on arrivé là au Parti socialiste ?

Je ne suis pas là pour dire à qui la faute. Je note qu'il faut travailler sur le fond pour revoir nos schémas, revoir nos propositions et garder nos valeurs, celles du combat contre l'injustice sociale pour l'émancipation individuelle et collective. Je pense que le Parti socialiste doit démontrer son utilité à la société française. Je pense qu'il peut le faire, il l'a démontré par le passé. La question de la disparition du PS est un vieux débat.

Une majorité de personnes interrogées disent que le PS n'est pas proche des gens. C'est paradoxal pour un parti de gauche qui a encore de nombreux élus locaux ?

Pour 71% des sympathisants socialistes et 54% de l'ensemble de la gauche, le PS est proche des gens. Aujourd'hui, il faut aussi démontrer aux électeurs de gauche ce que nous avons à proposer, puis à l'ensemble des Français. C'est un travail qui sera long et qui n'est pas simple. C'est pour cela que nous avons lancé les forums de la refondation avec plusieurs centaines de réunion sur le territoire national. On va aux débats avec les Françaises et les Français, les associations, les syndicats, pour entendre, pour écouter, débattre et nous reconstruire.

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