Que François Fillon ne rêve que de2017, et pas seulement en se rasant, n'est pas un secret. Dernière confidenceen date, ce jeudi, dans l'oreille de quelques journalistes qui l'accompagnent auJapon où l'ancien Premier ministre a été élevé par l'empereur Akihito au rangde "Grand cordon de l'ordre du Soleil levant", la plus hautedistinction japonaise. "Je serai candidat quoi qu'il arrive" , a-t-il lancé.Avant d'apporter quelques minutes plus tard, sur Twitter, la précision suivante : Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo : c'est aux primaires de 2016 actées par l'UMP que j'ai renouvellé mon intention d'être candidat— François Fillon (@FrancoisFillon) May 9, 2013C'est justement sur le principe de ces primaires qu'unaccord Fillon-Copé a été passé le 24 avril dernier, et que la hache de guerre aété remisée entre l'ancien chef du gouvernement et le président de l'UMP.Autre inconnue : le retour éventuel de Nicolas Sarkozy sur la scène politique. Àce sujet, François Fillon fait la remarque suivante : "Moi, je suisengagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas". Rappelant aupassage que Nicolas Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à laprésidentielle de 2012."Toute la stratégieactuelle et la boite à outils auraient pu marcher il y a 25 ans, pasaujourd'hui" (Fillon, à propos des mesures prises par Hollande etAyrault)L'ancien locataire de Matignonn'est pas tendre avec son successeur : "Ce ne sont pas seulement troismesures homéopathiques qui changeront les choses, car le doute sur l'économiefrançaise est considérable", poursuit-il. François Fillon appelle à la construction d'un "gouvernementéconomique, distinct des institutions européennes, dans lequel l'Allemagne etla France auraient le premier rôle."Au passage, l'ancien Premierministre tacle le gouvernement sur l'affaire Dailymotion, dénonçant une"politique à courte vue" qui "fait peut-être du bien ausoldat Montebourg", mais qui "décrédibilise le patron de FranceTelecom."