La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a accusé vendredi 13 juillet sur i-Télé l'équipe Fillon d'avoir fait repousser le plan social de PSA "pour s'éviter d'avoir à subir les foudres en pleine campagne électorale".Le gouvernement précédent "était parfaitement au courant" du vaste plan social de PSA, arrêté "depuis longtemps", a accusé vendredi Najat Vallaud-Belkacem, indiquant que l'Etat devait élaborer une stratégie industrielle soucieuse de compétitivité et des intérêts des salariés."Le gouvernement précédent était parfaitement au courant de ce qui se préparait. En réalité, il a obtenu le silence de PSA pour s'éviter d'avoir à subir les foudres en pleine campagne électorale d'une telle annonce", a affirmé la porte-parole du gouvernement sur i-Télé, au lendemain de l'annonce par le groupe PSA Peugeot Citroën de 8000 suppressions de postes."La réalité, c'est que cette décision a été prise depuis longtemps et que rien n'a été fait, ni pour la préparer et préparer notamment la reconversion des salariés, ni pour l'empêcher", a-t-elle ajouté."Il va falloir que le gouvernement fasse le maximum pour aider les salariés. C'est aujourd'hui notre priorité", a souligné Mme Vallaud-Belkacem."La question (qui se pose) est celle de la stratégie industrielle et le gouvernement, l'Etat a un rôle à jouer pour définir, avec ces grands acteurs de l'industrie automobile, comme de l'industrie de manière plus générale, cette stratégie", a-t-elle poursuivi.Selon Najat Vallaud-Belkacem, "l'Etat doit être stratège. Lorsqu'il intervient pour soutenir l'activité productive, ce qui doit être son rôle indéniablement (...), il faut qu'il le fasse en ayant à l'esprit à la fois la compétitivité des entreprises mais aussi les intérêts des salariés".