Paul-Marie Coûteaux, porte-parole de Marine Le Pen crée son propre parti
Samedi 24 mars, Paul-Marie Coûteaux, porte-parole de Marine Le Pen, a crée son parti : le SIEL. Aux élections législatives, il présentera des candidats en commun avec le FN. Entretien avec ce souverainiste qui a soutenu Chevènement en 2002
Paul-Marie Coûteaux ou la constance dans le changement. Ses convictions souverainistes n'ont jamais bougé d'un iota (celui du mot indépendant qui donne le tite à sa revue trimestrielle), mais il les a mis aux services successifs de différents poltiques.
De Philippe Seguin à Marine Le Pen depuis l'automne, en passant par Jean-Pierre Chevènement, Philippe de Villiers ou Nicolas Dupont-Aignan. Aujourd'hui, il crée son parti le SIEL, allié du FN aux prochaines législatives.
Comment définiriez-vous votre parti le SIEL(souveraineté, indépendance et libertés) ? Est-il de droite, de gauche ou au-dessus de ces cilvages ?
Paul-Marie Coûteaux : Le SIEL est un pôle pour les militants souverainistes qui sont orphelins d'un mouvement, tel que Philippe de Villiers l'a incarné. On mène un combat sur les valeurs afin de constituer un front de construction contre le mondialisme.
On a avec nous d'anciens RPR qui ne se reconnaissent pas dans le sarkozysme, d'anciens soutiens de Charles Pasque et de Philippe de Villiers ainsi que des partisans de Nicolas Dupont-Aignan.
Nous sommes marqués à droite. J'ai fait mon mea culpa. J'ai cru pendant des années au ni droite ni gauche. Cela supposait qu'il y avait des forces nationales à gauche qui permettaient de faire un pont. Mais le ralliement de Chevénement à Hollande montre qu'il n' y a plus de pensée nationale à gauche. Il y a la gauche Hollande et la gauche Mélenchon mais la gauche Chevènement n'existe plus.
Nous n'avons plus de partenaires à gauche. Nos conceptions souverainistes sont de fait considérés comme de droite n'étant plus défendues à gauche.
Quel est le sens du "rassemblement bleu marine" pour les législatives, dans lequel votre parti est allié au FN ?
Ce rassemblement doit dépasser le périmètre simple du FN. Les Français, ancien RPR qui n'ont pas suivi l'UMP; les orphelins de Pasqua ou de Villiers représentent environ 10% de la population. Ce mouvement d'opinion doit trouver une traduction politique en dehors des référendums et des élections européennes.
Se présenter aux législatives nous permet d'avoir une visibilité et d'accéder au financement public. L'alliance avec le FN permet d'avoir des candidats dans une quarantaine de circonscription.
Pour le FN, l'intérêt est d'attirer des personnes qui ne se reconnaissent pas totalement dans le FN, qui le trouvent peut-être trop populiste. Il y a une différence de style tout simplement
Quels sont vos rapports avec Marine Le Pen et comment jugez vous sa campagne alors qu'elle stagne dans les sondages?
Je connais Marine Le Pen depuis 2002. C'est Louis Aliot ,qui alors n'était pas son compagnon, qui me l'a présentée. Il y a eu une dimension affective immédiate. Entre 2004 et 2009, nous avons été tous les deux députés européens.
On s'est beaucoup vu à Bruxelles et à Strasbourg pendant les sessions parlementaires qui sont un peu ennuyeuses. On a souvent déjeuné ou diné ensemble. J'ai fait beaucoup de pédagogie souverainiste auprès d'elle.
Je trouve qu'elle fait une bonne campagne. (en janvier, il était d'un avis légèrement différent ndlr)Comme je l'ai déjà dit ailleurs, j'ai souhaité qu'elle marque plus un ancrage à droite. Je le répète : je ne crois plus au ni gauche ni droite. Aujourd'hui, l'actualité nous porte naturellement à mettre l'accent sur la sécurité. Je la trouve chaque mois meilleure. Elle est pugance et constante. Je crois que beaucoup de gens qui voteront pour elle ne l'auraient pas fait pour son père.
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