Nicolas Sarkozy toujours pas candidat, mais "ne se dérobera pas"
Tout est histoire de temps, et c’est donc dans la durée que Nicolas Sarkozy a souhaité inscrire son intervention sur les six chaines de télévision ce dimanche soir. Visiblement, le président de la République a tout fait pour écarter l’idée d’une candidature, et surtout d’une candidature précipitée. Un peu comme s’il n’y avait pas une élection qui approche en avril prochain. Ce fut d’ailleurs, l’une de ses premières phrases, « je suis là en tant que chef de l’Etat », et c’est donc en tant que Président qu’il a commencé par présenter toute une série de mesures économiques.
Tout est histoire de temps, et c’est un Nicolas Sarkozy en quête de quelques années de plus qui semble s’être adressé aux Français. Comme si, le bien fondé de sa politique avait besoin de quelques mois et d’années supplémentaires pour être justement appréciée. C’est ainsi que la Tva sociale s’appliquera en octobre. C’est ainsi que les mesures pour le logement verront leur efficacité dans les trois ans à venir. C’est ainsi encore qu’il faudra du temps et de la négociation avec les entreprises pour que soient supprimées les 35 heures.
Tout est histoire de temps, mais c’est avec beaucoup d’empressement que Nicolas Sarkozy a souhaité renvoyer son adversaire socialiste dans les cordes. Le rendez-vous électoral avec les Français n’est pas à l’ordre du jour quand on préside la France, mais cela ne veut pas dire que l’on oublie forcément ses adversaires. C’est ainsi que François Hollande en a eu pour son grade. Attaque sur la position du candidat socialiste sur le thème du quotient familiale, attaque sur le nombre de fonctionnaires, attaque encore sur les critiques du candidat PS sur l’augmentation de la TVA.
Tout est histoire de temps, et c’est un président de la République qui a déjà vécu un long temps politique qui a parlé aux Français. Nicolas Sarkozy de citer tout au long de son intervention, les noms De Gaulle, Mitterrand, Jospin, comme si depuis la place qu’il occupe, il avait intégré toute l’histoire de France, et comme si l’histoire qui reste à écrire, doit l’être avec son nom. Alors, certes l’heure n’est pas à une annonce de candidature, mais le doute n’est plus permis, il ne s'agit maintenant que d'une question de temps.
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