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Nicolas Sarkozy livre les grandes lignes de son programme clairement marquées à droite

Dans une interview au Figaro Magazine, a paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy qui n'est toujours pas officiellement candidat, présente les grandes lignes de ce qui pourrait être son programme. Clairement à droite.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Nicoals Sarkozy, lors d'une réunion à Beaume-de-Venise, le 28 juillet 2011. (AFP - Eric Feferberg)

Dans une interview au Figaro Magazine, a paraître samedi 11 février, Nicolas Sarkozy qui n'est toujours pas officiellement candidat, présente les grandes lignes de ce qui pourrait être son programme. Clairement à droite.

Pas encore officiellement candidat à un nouveau quinquennat, le chef de l'Etat, toujours donné largement battu par François Hollande dans les sondages, semble accélérer son entrée dans la compétition.

"Valeurs"

"J'ai dit que le rendez-vous approchait: il approche", assure M. Sarkozy dans "Le Figaro Magazine", ajoutant: "Si la question est de savoir si j'ai réfléchi, sur le fond et sur la forme, ma réponse est oui".

En attendant, il pose les bases de sa future campagne, articulée autour des "valeurs" de "travail", de "responsabilité" et d'"autorité". "Ce sont les valeurs qui permettent de construire un projet personnel et collectif", explique M. Sarkozy.

Recours au référendum

Avec un taux de chômage au plus haut depuis 12 ans (environ 10%), M. Sarkozy, qui promettait un taux ramené à 5% au début de son quinquennat avant que la crise économique ne passe par là, promet ainsi une "révolution".

Il veut ainsi créer un "nouveau système dans lequel l'indemnisation ne sera pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre".

En cas d'échec de discussions entre acteurs sociaux sur ce sujet, "il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat", annonce le chef de l'Etat, qui n'a organisé aucun référendum depuis 2007.

Avec un bilan économique et social jugé sévèrement par les Français, M. Sarkozy, qui promettait depuis plusieurs semaines des "idées nouvelles", tente aussi de reprendre la main en marquant sa différence avec M. Hollande sur des sujets "sociétaux".

Positionnement à droite

Nicolas Sarkozy réaffirme ainsi son opposition au droit de vote des immigrés aux élections locales, jugeant que "ce n'est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme". Il juge en outre que la justice administrative "devrait être seule compétente en matière d'immigration", au détriment des tribunaux judiciaires.

"De la même façon, je dis très clairement que, contrairement à M. Hollande, je ne suis pas favorable à la régularisation des étrangers en situation irrégulière, qui créerait immédiatement un appel d'air", poursuit M. Sarkozy.

De même, il se déclare "pas favorable" au mariage homosexuel ni à l'adoption par des couples de même sexe. "En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage", estime-t-il. Il s'oppose également à un changement de législation sur l'euthanasie.

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