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Niches fiscales : Eva Joly regrette le manque de "courage" de Nicolas Sarkozy

Eva Joly , candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à l'élection présidentielle, a regretté dimanche sur France 3 que Nicolas Sarkozy n'ait pas le "courage" de s'attaquer "aux lobbies des niches fiscales"
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Eva Joly, candidate d'EELV à la présidentielle 2012. (DR)

Eva Joly , candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à l'élection présidentielle, a regretté dimanche sur France 3 que Nicolas Sarkozy n'ait pas le "courage" de s'attaquer "aux lobbies des niches fiscales"

"Il n'a pas le courage d'affronter les lobbies des niches fiscales, parce qu'il est échaudé par Raffarin et la taxe sur les parcs d'attraction. Donc il fait des mesurettes sur la TVA", a déclaré Mme Joly, invitée de l'émission politique "12-13 Dimanche", à la veille de l'annonce d'un nouveau plan d'économies.

Favorable au retour à une TVA à 19,6% dans la restauration, pour elle, "les solutions proposées sont du saupoudrage" et "manquent de courage politique".

"Réduire les dépenses publiques de cinq milliards, cela veut dire moins de moyens pour les hôpitaux, moins de moyens pour l'éducation... Je souhaite sanctuariser le service public et j'aurai le courage de m'affronter aux niches fiscales et aux tranches supérieures d'impôt", a-t-elle ajouté, en épargnant les niches écologiques.

"C'est géré a minima très tard et trop peu", a-t-elle également déclaré au sujet de la crise de la dette, après le G20 de Cannes.

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Mme Joly lance un ultimatum au PS

Alors que des négociations sont en cours entre EELV et le PS, sur le programme et les législatives, Mme Joly a lancé dimanche un double ultimatum aux socialistes sur la date et le contenu de l'accord. "L'accord avec le PS doit intervenir avant notre conseil fédéral du 19 novembre. Au-delà du 19 novembre, il n'y a plus d'accord", a lancé l'ancienne magistrate interrogée sur l'éventuelle candidature de la secrétaire nationale d'EELV Cécile Duflot aux législatives à Paris.

"Nous ne sommes pas les supplétifs du Parti socialiste. C'est nous qui portons l'avenir. Donc la candidature de Cécile est absolument légitime", a dit Mme Joly.

"Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n'y aura pas d'accord", a-t-elle par ailleurs dit au sujet du projet de réacteur nucléaire EPR dans la Manche. "Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l'énergie nucléaire pour les 50 prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire", a-t-elle insisté.

"Nous ne céderons pas" sur le nucléaire

"Nous souhaitons un accord et nous souhaitons avoir des circonscriptions et un groupe parlementaire. Mais nous ne céderons pas sur ce qui est notre combat historique et très légitime pour quelques circonscriptions", a-t-elle assuré.

Interrogée sur la candidature de Jean-Pierre Chevènement, "un nucléocrate et un souverainiste", elle ajoute : "Plus le temps passe et plus les qualités de ma candidature ressortent".

Jeudi, l'ex-juge sera à la frontière monégasque pour réclamer la fin des paradis fiscaux. "La crise financière est son coeur de métier", a rappelé son directeur de campagne Sergio Coronado, dans le JDD. Selon ce journal, les sondages, la donnant un temps en dessous des 5%, sont un peu remontés.

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