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Mélenchon éliminé et le Front de Gauche pas sûr de conserver son groupe

Après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a donc une nouvelle fois perdu son combat face à Marine Le Pen aux législatives alors que le Front de gauche, avec 7,5 à 8% des voix selon les estimations, n'est pas assuré de conserver son groupe à l'Assem
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-Luc Mélenchon (DENIS CHARLET / AFP)

Après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a donc une nouvelle fois perdu son combat face à Marine Le Pen aux législatives alors que le Front de gauche, avec 7,5 à 8% des voix selon les estimations, n'est pas assuré de conserver son groupe à l'Assem

Après la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a donc une nouvelle fois perdu son combat face à Marine Le Pen aux législatives alors que le Front de gauche, avec 7,5 à 8% des voix selon les estimations, n'est pas assuré de conserver son groupe à l'Assemblée.

Mélenchon a perdu son pari

Tous les yeux étaient tournés vers Hénin-Beaumont où l'ex-candidat à la présidentielle se confrontait à la présidente du FN et au PS Philippe Kemel.

Le coprésident du Parti de gauche qui avait déjà raté son duel face à Mme Le Pen à la présidentielle (11,1% contre 17,9%) faisait grise mine en reconnaissant sa défaite.

L'eurodéputé, qui ne pouvait pas se maintenir au 2e tour, a appelé à faire gagner la gauche et Philippe Kemel, même si Martine Aubry a dit n'avoir "besoin de personne pour gagner" ici, a taclé l'ex-sénateur PS. Et de prévenir que "la partie sera très serrée", Mme Le Pen dépassant les 40%.

Accusant visiblement le coup, il a appelé ses troupes à "ne pas se laisser abattre", tout en disant avoir "le coeur paisible" pour "quitter cette scène mais pas ce département". Marie-George Buffet (PCF) lui a dit "merci" pour avoir mené "un combat sur les valeurs".

"On rate à très peu, c'est infime", a déploré Eric Coquerel (PG) qui accuse le PS de "continuer à considérer qu'il est plus utile de nous affaiblir que tout autre chose", après les visites sur place de Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault.

Un score décevant par rapport à la présidentielle

Globalement, avec 7,5 à 8%, le Front de gauche (16 sortants PCF et apparentés, 3 Parti de gauche ) fait moins bien qu'à la présidentielle. Pour Stéphane Rozès (Cap conseil), c'est un "score en demi-teinte" : "décevant par rapport à la présidentielle mais en progression par rapport aux législatives 2007".

A la présidentielle, explique le politologue à l'AFP, "M. Mélenchon avait récupéré l'électorat d'extrême gauche" (NPA et Lutte ouvrière). En 2007, les communistes et l'extrême gauche avaient obtenu presque 8% dont 4,3% pour le seul PCF. Leur score avait progressé de la présidentielle (1,93% pour Marie-George Buffet) aux législatives "par l'effet bastions communistes" comme dans le Nord ou la banlieue parisienne, affirme M. Rozès.

"On a une érosion" mais "il faut attendre" de voir le nombre de députés que le FG aura au deuxième tour le 17 juin, souligne M. Coquerel dont le PG devrait voir réélu dans le Nord Marc Dolez. Pour Pierre Laurent, numéro un du PCF, "ce résultat confirme l'ancrage national" du FG "qui est à nouveau ce soir la seconde force de la gauche", devant EELV, comme aux régionales.

De 13 à 20 élus selon les projections

En projection de sièges, le FG, qui se veut en "autonomie conquérante" vis-à-vis du PS à l'Assemblée en ne votant pas n'importe quoi, obtient de 13 à 20 élus selon les sondeurs (15 élus nécessaires pour un groupe). Une réunion de coordination du FG doit se tenir lundi.

En attendant les résultats de la banlieue parisienne où Marie-George Buffet et François Asensi sont en bonne posture, André Chassaigne (41,2%) ne devrait pas avoir de mal à se faire réélire dans le Puy-de-Dôme au 2e tour, à l'image d'Alain Bocquet et Jean-Jacques Candelier dans le Nord (46,6% et 35,1%).

A Martigues, Gaby Charroux devrait l'emporter face au FN Béatrix Espallardo si le PS se retire.

Mais dans le Rhône et l'Aisne, Michèle Picard et Jean-Luc Lanouilh, qui remplaçaient respectivement les sortants André Gerin (PCF) et Jacques Dessalangre (PG), sont hors jeu, tout comme Jean-Claude Renaux dans la Somme qui succédait à Maxime Gremetz après sa démission. Difficile aussi, selon le PCF, pour Jean-Pierre Brard (Seine-Saint-Denis).

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