Matignon dément les chiffres du Figaro sur d'éventuelles économies budgétaires
"Pour 2013 à 2015, le gouvernement travaille sur une baisse annuelle de 2,5% des effectifs, hors Éducation, Justice et Sécurité", affirme "Le Figaro" dans son édition de jeudi. Des chiffres démentis par Matignon.
Selon le Figaro, le gouvernement qui prépare le collectif budgétaire de juillet et travaille sur celui de 2013, "Matignon a fixé à la direction du Budget des objectifs très stricts pour servir de base aux négociations entre Bercy et les différents ministères".
A la suite de l'article du Figaro, Le premier ministre a tenu a préciser que les chiffres du journal "ne sont pas ceux du gouvernement", des arbitrages étant encore attendus jusqu'à la fin du mois de juin.
Non remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite
"Les ministères, à l'exception de ceux «prioritaires» (Éducation, Justice et Intérieur), verront ainsi leurs effectifs diminuer en moyenne de 2,5% par an de 2013 à 2015 inclus. Ce qui équivaut au non remplacement de deux fonctionnaires sur trois partant à la retraite. Le gouvernement Ayrault veut concilier deux objectifs: stabiliser les effectifs globaux de l'État, tout en créant 65.000 postes dans l'Éducation, la Justice, la police et la gendarmerie".
Autre point sur lequel le gouvernement Ayrault serait plus exigeant que celui de Fillon : les dépenses de fonctionnement. Toujours selon le Figaro, "Ces dépenses - achat de fourniture, entretien des locaux et des flottes de voitures, abonnements téléphoniques… - représentent environ 12% des charges de l'État. Le gouvernement voudrait qu'elles diminuent de 10% en 2013, de 3% en 2014 et de 3% en 2015, dans tous les ministères, à l'exception des trois prioritaires qui devront quand même consentir des efforts. L'équipe Fillon avait, elle, fixé des objectifs inférieurs: une baisse de ces dépenses de 5% en 2011 et de 10% sur la période 2011-2013 (hors ministère de la Défense)".
Enfin, l'exécutif travaille sur une baisse de 40% des «dépenses d'intervention» de l'État au cours des trois prochaines années (hors les trois ministères prioritaires). Cette catégorie, qui ne pèse pas moins de 40% du budget de l'État, recouvre par exemple des aides à l'agriculture ou des subventions aux associations".
"Les dépenses d'intervention à caractère social ne seront pas concernées par les coupes", précise néanmoins le Figaro qui précise que les ministères concernés "ont assuré qu'aucun cadrage n'était arrêté".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.