Martine Aubry veut "une réorientation de la politique économique"
C’est une mise au point sévère que Martine Aubry développe dans les colonnes du Journal du Dimanche (JDD). "Candidate " seulement "au débat d’idées ", la maire de Lille distribue les bons et les mauvais points. L’élue socialiste, qui n’avait jamais été aussi loin dans son analyse du quinquennat, réclame au président de la République et au Premier ministre un changement de politique économique, tout en se rapprochant des frondeurs. L’ancienne ministre ne veut pas que la gauche "échoue " en 2017.
Un réglage des politiques économiques
Martine Aubry réclame en priorité un débat afin de doser la politique de réduction des déficits et la nécessité de porter la croissance.
"La question n'est pas de renoncer à réduire les déficits (...) Il n'y a pas d'un côté les sérieux et de l'autre les laxistes. Mais je demande une inflexion de la politique entre la réduction des déficits et la croissance. Je demande qu'on réoriente la politique économique."
Quel moyen préconise la maire de Lille ? Certainement pas de chèque en blanc global, mais un meilleur tri dans les entreprises destinataires des aides. L’élue socialiste propose ainsi de "mieux cibler les aides aux entreprises sur celles qui sont exposées à la concurrence internationales et celles qui investissent qui embauchent ."
Les frondeurs ont la cote, mais pas leur appellation
Martine Aubry n’aime pas le terme "frondeurs ", qui désigne les députés PS critiques à l’égard de la politique du gouvernement. Elle dit "partager leur propositions " et redore d'abord leur blason :
"Des députés qui connaissent l'économie, souhaitent le succès du gouvernement et portent une vision de la Ve République où le Parlement est pleinement respecté dans ses prérogatives."
Martine Aubry veut, dit-elle, débattre avec des idées "du 21e siècle " pour trois défis, "la révolution numérique, le réchauffement climatique et les fractures entre les territoires ". Tout un programme …
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