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Martine Aubry a salué dimanche soir "une victoire sans précédent" des "listes de la gauche rassemblée"

Après le deuxième tour des régionales, qui a vu la victoire de la gauche dans 21 des 22 régions de France métropolitaine, la première secrétaire du PS a appelé l'exécutif à "changer profondément de politique".Du côté d'Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit a estimé que "les difficultés commencent". Il faut "travailler à un projet", a-t-il averti.
Article rédigé par France2.fr
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La première secrétaire du PS, Martine Aubry, tirant les leçons du premier tour des régionales (AFP - Thomas COEX)

Après le deuxième tour des régionales, qui a vu la victoire de la gauche dans 21 des 22 régions de France métropolitaine, la première secrétaire du PS a appelé l'exécutif à "changer profondément de politique".

Du côté d'Europe Ecologie, Daniel Cohn-Bendit a estimé que "les difficultés commencent". Il faut "travailler à un projet", a-t-il averti.

Souhaitant que Nicolas Sarkozy "décide de changer de politique", Martine Aubry a estimé sur Europe 1 qu'"il y a des mesures à prendre tout de suite : que la taxe carbone ne pèse pas uniquement sur les ménages, qu'on n'augmente pas le gaz de 9% au 1er avril", a-t-elle estimé. Selon elle, le gouvernement doit mettre fin à "des mesures et des taxes qui touchent toujours les mêmes". Elle a notamment demandé au chef de l'Etat d'abandonner la réforme territoriale "qui casse les régions". "Il faut une autre réforme territoriale et une autre réforme sur les retraites", a déclaré la maire de Lille.

Le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, a déclaré que la victoire de la gauche aux élections régionales dans cette région est "aussi le rejet du Grand Paris du président de la République".

"Je veux le dire, ici, solennellement. Notre victoire, c'est aussi le rejet du Grand Paris du président de la République".

"Une autre vision existe: concertée, respectueuse de l'équilibre entre les territoires, solidaire. C'est celle que nous portons", a affirmé M. Huchon. "Je missionnerai, dès les premiers jours de mon mandat, un élu délégué à mes côtés sur ce sujet", a-t-il annoncé.

Martin Malvy, dont la liste a obtenu le meilleur score (67,77%, Midi-Pyrénées), a souligné le rôle de l'union dans sa victoire.

L'ex-premier secrétaire du PS François Hollande a estimé dimanche sur France 2 que "la victoire est nette" aux régionales et que c'est "un vote de défiance à l'égard du chef de l'Etat".

-La présidente (PS) de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal qui a reccueilli 60.61% des suffrages dans sa région, a salué la victoire de la gauche aux élections régionales qui constitue une "sévère mise en demeure qui est faite au gouvernement de Nicolas Sarkozy. Elle a appelé également à ce que la victoire de la gauche aux élections régionales "ne soit pas celle d'un camp mais de tout le pays", dans une déclaration retransmise sur France 2.

Le député-maire PS d'Evry Manuel Valls a estimé que les résultats des régionales donnait à la gauche des "responsabilités pour préparer l'avenir" et Paul Quilès (PS, club Gauche Avenir), a déclaré que "la gauche ne doit pas s'endormir sur ses lauriers".

-Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon, a estimé dimanche qu'il y a "un certain nombre d'interrogations chez les Français", a-t-il dit, citant "le niveau d'abstention, l'ampleur du vote FN". "Cela montre que les problèmes restent extrêmement graves".

"Aujourd'hui, le PS d'en bas a gagné une victoire. Il faut être capable de la transformer lorsqu'il y aura des élections pour le PS d'en haut", a-t-il ajouté.

-A contre-courant des déclarations de réjouissement à gauche, Arnaud Montebourg a déclaré que "la gauche n'a aucune raison de tirer gloire de ce scrutin car la moitié des électeurs qui ne viennent pas aux urnes se posent la question de savoir à quoi sert la politique".

-Pour George Frêche, vainqueur en Languedoc-Roussillon avec 53,5% des suffrages dans sa région, ce n'est "pas une victoire des partis" mais "une victoire des présidents de région". "J'appelle à faire de la politique autrement en France. Les Français n'ont plus confiance dans les partis, ni dans la droite ni dans la gauche", a aussi déclaré M. Frêche. Un peu plus tard sur France 2, il s'en est pris à la première secrétaire du PS: "Martine Aubry n'est pour rien dans le résultat de ces élections, et je dirais même qu'elle fait moins bien que François Hollande en 2004".

La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet a demandé au gouvernement le "retrait d'une série de réformes", notamment celle des retraites, estimant que le résultat des régionales était "une sanction" pour l'exécutif.

Europe-Ecologie
-La secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot , a affirmé dimanche soir qu'elle souhaitait "continuer le dialogue avec la gauche" dans la perspective des prochaines élections présidentielle et législatives de 2012. Avec le Parti socialiste et le Front de gauche, "nous avons fait les choses dans la clarté, dans la transparence pour les électeurs", a jugé Mme Duflot, pour qui "ces accords ont conquis les électeurs". "La gauche et les écologistes ont progressé depuis les régionales de 2004, c'est une réalité factuelle", a ajouté Mme Duflot.

-Cohn-Bendit (Europe Ecologie) a estimé que "c'est bien" mais que "les difficultés commencent" puisqu'il faut "travailler à un projet".

Dans une tribune publiée lundi dans Libération, il propose d'inventer "une coopérative politique" pour 2012 à laquelle pourraient participer les Verts, les socialistes, Cap 21, les communistes. Il est "un peu tôt" pour lancer une telle initiative, a estimé Martine Aubry.

NPA
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Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA ) d'Olivier Besancenot a vu dimanche dans les résultats des élections régionales une "sanction confirmée pour Sarkozy et l'UMP" et "un encouragement à un troisième tour social", selon un communiqué. "Cette sanction sans appel s'exprime par un vote sur les listes de gauche. Ce résultat n'est évidemment pas un chèque en blanc donné aux futures majorités de gauche", avertit le NPA , en se félicitant du score de la liste PCF-PG-NPA dans la région Limousin (19,10%), seule région de France où le parti était représenté au second tour, dans une triangulaire.

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